Texte de la QUESTION :
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M. Daniel Soulage attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la sante et de la ville, sur le sentiment de rejet, aggrave de la certitude de l'exclusion, eprouve par la grande majorite des familles d'enfants et d'adultes autistes. Cette discrimination genere une revolte parentale et familiale d'autant plus large que cette affection, d'etiologie encore indeterminee, touche 30 000 a 60 000 familles, revolte d'autant plus legitime que les signes objectifs de l'autisme venus d'un repli sur soi, d'une impossibilite de communication, et souvent domines par un comportement anarchique parfois violent, imposent un etat de garde permanente, pouvant induire dechirements du tissu parental, ostracisme familial, marginalisation sociale et entraves de l'activite professionnelle. La solution « commode » du recours a l'hopital psychiatrique serait pour les autistes une degradation supplementaire de leur condition, qui requiert une approche educative constante tendue vers l'acquisition d'une autonomie venue d'un meilleur comportement relationnel. La France, a la legislation sociale avancee et souvent enviee ailleurs, accuse un retard evident par rapport a certains de nos voisins europeens quant a l'audience que l'autisme recueille aupres des pouvoirs publics. Tout est a creer pour aider les patients et leurs familles dans leur combat afin que celui-ci n'apparaisse plus a beaucoup desespere. L'autisme doit etre desormais pris en compte au meme titre qu'une autre affection majeure afin d'aider a le reduire par la creation d'unites structurelles hospitalieres adaptees, par une meilleure formation des medecins, generalistes, pediatres, neurologues, par la formation d'un corps suffisant d'educateurs notamment destines a dispenser la therapie de la communication, par la creation d'etablissements reserves a l'integration professionnelle des autistes. Il lui demande par quelles mesures concretes et adequates le Gouvernement compte reconnaitre l'autisme et les autistes dans leur legitime aspiration au progres et a l'insertion sociale.
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Texte de la REPONSE :
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Le Gouvernement est conscient qu'il existe encore des efforts a faire afin que l'ensemble des besoins des personnes handicapees puissent etre pleinement satisfaits. Cependant, dans une situation economique difficile, il n'a pas manque d'agir dans ce domaine et, en premier lieu, dans celui de l'accueil de ces personnes. Ainsi, il existe actuellement dans notre pays plus de 2 700 structures qui recoivent plus de 215 000 enfants et adolescents handicapes. Pour ce qui concerne plus specialement les jeunes autistes, le developpement des structures d'accueil a beneficie ces dernieres annees de l'affectation specifique d'une fraction de l'enveloppe medico-sociale. Par ailleurs, devant la situation douloureuse dans laquelle se trouvent placees les familles des personnes autistes, le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la sante et de la ville, a confie deux missions, a l'inspection generale des affaires sociales et a l'agence nationale pour le developpement de l'evaluation medicale, sur l'etat et l'evolution des methodes de prise en charge de ce handicap chez les jeunes. Les resultats de ces travaux, qui ont ete recemment remis, devraient permettre d'envisager les actions a entreprendre.
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