Texte de la REPONSE :
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Ainsi que le souligne l'honorable parlementaire, le secteur du bigarreau d'industrie connait depuis 1992 une crise profonde qui met en question la perennite de cette activite, exposee au developpement de l'offre a bas prix de cerises fraiches ou provisoirement conservees, en provenance de pays tiers a faibles couts salariaux. C'est pourquoi, constatant que le regime des prix minimaux a l'importation, qui s'applique actuellement aux seuls produits transformes (cerises congelees et cerises en conserve) n'etait pas suffisant, le ministre francais de l'agriculture a appele l'attention de la Commission, lors du conseil agriculture du 21 fevrier et des 28-29 mars derniers, sur la necessite de prendre a breve echeance de nouvelles mesures pour limiter les importations de cerises fraiches en provenance, en particulier, des pays d'Europe centrale et orientale et de Turquie. En reponse, la Commission, sensible a la gravite de la situation, a indique qu'elle etudiait la possibilite d'etendre aux produits frais l'imposition d'un prix minimal a l'importation, afin d'eviter le transfert actuel des importations d'une gamme de produits a l'autre. Cependant, cet exercice devra s'inscrire dans le cadre des accords d'association conclus avec les PECO et la Turquie et rester compatible avec la mise en oeuvre du cycle d'Uruguay. Bien entendu, le mecanisme des prix de reference qui s'applique du 21 mai au 10 aout aux cerises fraiches, quelle que soit leur provenance, reste en vigueur et l'instauration en cours de campagne d'une clause de sauvegarde temporaire, si la situation du marche le justifie, est toujours possible.
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