FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 20802  de  M.   Mariani Thierry ( Rassemblement pour la République - Vaucluse ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale
Ministère attributaire :  enseignement supérieur et recherche
Question publiée au JO le :  21/11/1994  page :  5713
Réponse publiée au JO le :  15/05/1995  page :  2518
Rubrique :  Enseignements artistiques
Tête d'analyse :  Centres de formation de musiciens intervenants
Analyse :  Perspectives
Texte de la QUESTION : M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre de l'education nationale sur l'avenir des centres de formation de musiciens intervenants (CFMI). Il semblerait que les CFMI, crees en 1984 et charges, sous la triple tutelle des ministeres de l'education, de la culture et de l'enseignement superieur, de la formation superieure des intervenants en ecole primaire, fassent prochainement l'objet d'une reduction de moyens ainsi que d'un changement de statuts. Les musiciens intervenants s'inquietent d'une telle eventualite susceptible de remettre en cause les missions essentielles des CFMI. Ces etablissements ont en effet contribue a promouvoir une egalite d'acces a la culture a travers l'eveil musical a l'ecole. L'enfant accede ainsi a une pratique musicale de qualite qui lui permet, d'une part de s'epanouir comme acteur et createur et, d'autre part, et cela est particulierement interessant en milieu rural, d'entrer par la suite dans une ecole de musique. C'est la raison pour laquelle les reponsables des neufs centres de formation de musiciens intervenants qui existent en France demandent le maintien de ces etablissements dans leurs missions et structures actuelles ainsi que le maintien des moyens mis a leurs disposition. Il lui demande de bien vouloir lui faire savoir de quelle maniere precise il entend repondre aux preoccupations des CFMI et de leurs eleves.
Texte de la REPONSE : Les centres de formation des musiciens intervenant a l'ecole ont ete crees en 1894, en vertu du protocole d'accord du 29 avril 1983 signe entre le ministre de l'education nationale et celui de la culture. En application de ces accords, il a ete decide d'ouvrir, en ce qui concerne le developpement de l'enseignement musical, des centres de formation des musiciens intervenant a l'ecole preelementaire et elementaire, pris en charge par les deux ministeres. Ces centres, aujourd'hui au nombre de neuf et rattaches par convention a des universites, ont ete charges de donner a des musiciens ayant une qualification professionnelle, une formation specifique, a la fois musicale, pedagogique et generale, leur permettant de travailler, dans le cadre de l'ecole elementaire et preelementaire en collaboration avec les instituteurs. Il est vrai que les CMI ont pu contribuer, de maniere efficace, au developpement des enseignements artistiques en France. Mais, apres dix ans d'existence de ces formations, il est apparu legitime de tirer les premiers enseignements de l'action des CFMI et d'etablir un bilan du partenariat mis en place entre tous les ministeres participant a la tutelle de ces etablissements. En effet, sans remettre en cause l'existence meme de ces structures, il est tout a fait souhaitable de reflechir aux nouvelles priorites qui pourraient etre les leurs, compte tenu des evolutions recentes et des mesures mises en oeuvre par les ministeres concernes, dans le domaine de l'enseignement musical, a l'ecole notamment. Ce sont les raisons pour lesquelles une evaluation interministerielle a recemment ete engagee. Elle doit donner lieu naturellement a la plus grande concertation avec les responsables de ces centres. S'agissant du ministere de l'enseignement superieur et de la recherche, il convient de preciser que les subventions consenties les annees precedentes seront reconduites en 1995.
RPR 10 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O