Texte de la REPONSE :
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Le maintien d'un nombre suffisant de dons de sang constitue une preoccupation constante des pouvoirs publics et des associations de donneurs de sang. Les donnees chiffrees relatives a la transfusion sanguine font l'objet de publications regulieres par les soins du ministere de la sante, desquelles peuvent etre extraits les elements suivants. Les derniers resultats publies portent sur l'annee 1991. Ils font apparaitre entre 1980 et 1991 une baisse de 8,8 p. 100 du nombre total de prelevements, soit 4 218 100 dons en 1980 pour 3 846 600 en 1991, tendance qui s'explique a la fois par une exigence accrue de la selection des donneurs de sang et un meilleur rendement global des prelevements avec une augmentation absolue, et relative par rapport aux dons de sang total, de la plasmapherese. De plus, une meilleure prescription entraine une baisse de la demande de certains produits sanguins, ce qui rend compte du paradoxe apparent que constitue le fait que la France a atteint globalement l'autosuffisance, alors meme que le nombre total de dons diminue regulierement. Par ailleurs, cette evolution au niveau national recouvre des situations locales contrastees. Ainsi, de fortes disparites regionales, et donc departementales, existent : les regions d'Alsace ou de Lorraine sont connues pour la generosite de leurs habitants (9,3 prelevements pour 100 habitants en 1990), alors que les habitants d'Ile-de-France et de Provence - Alpes - Cote d'Azur occupent les derniers rangs avec respectivement 5,7 et 5,6 dons pour 100 habitants, pour une moyenne nationale de 6,9 p. 100. Les resultats obtenus dans une zone geographique donnee, telle que la ville de Saint-Maur-des-Fosses ou le departement du Val-de-Marne, ne sont donc significatifs que d'une situation locale, mais doivent etre replaces dans un contexte d'ensemble d'autosuffisance nationale realisee.
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