FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 21751  de  M.   Hellier Pierre ( Union pour la démocratie française et du Centre - Sarthe ) QE
Ministère interrogé :  industrie, postes et télécommunications et commerce extérieur
Ministère attributaire :  industrie, postes et télécommunications et commerce extérieur
Question publiée au JO le :  19/12/1994  page :  6270
Réponse publiée au JO le :  15/05/1995  page :  2535
Rubrique :  Automobiles et cycles
Tête d'analyse :  Renault
Analyse :  Emploi et activite
Texte de la QUESTION : Moins d'un mois apres la privatisation partielle de Renault, la direction de ce constructeur automobile annonce la suppression, pour 1995, de plus de 1 800 emplois sur l'ensemble du groupe dans notre pays. Cette decision, pour le moins contestable puisqu'elle est uniquement fondee sur la recherche d'un gain de productivite, et ce a une periode ou le groupe Renault enregistre des benefices et realise des resultats superieurs a l'annee passee, vient donc renforcer les craintes des opposants a la privatisation qui redoutaient que la privatisation partielle de Renault ne permette a la direction de cette entreprise de proceder ensuite a des suppressions d'emplois. La politique du gouvernement dans la lutte contre le chomage commence, ca et la, a porter ses fruits, et l'on note avec satisfaction que l'augmentation du nombre des chomeurs se ralentit et que la courbe du chomage devrait pouvoir prochainement s'inverser. Il est donc pour le moins curieux qu'une entreprise dont l'Etat reste actionnaire majoritaire a hauteur de 51 p. 100 vienne ainsi, sans que la situation economique ne le justifie reellement, nuire au redressement economique de la France en prevoyant plusieurs centaines de suppressions d'emploi, dans les mois a venir. M. Pierre Hellier demande donc a M. le ministre de l'industrie, des postes et telecommunications et du commerce exterieur de lui faire savoir si le Gouvernement etait regulierement informe des projets des dirigeants de Renault concernant ce plan de suppression d'emplois et si des mesures peuvent etre prises pour empecher une telle decision alors meme que rien ne semble la justifier.
Texte de la REPONSE : Le plan social presente par Renault concerne un effectif de 2 877 personnes sur un effectif global au 1er janvier 1995 de 58 745 personnes. Diverses dispositions permettront le reclassement de 1 142 personnes a l'interieur du groupe Renault. En ce qui concerne les 1 735 autres suppressions de postes, le nombre de departs auxquels elles donneront lieu sera limite au minimum par la mise en oeuvre des diverses mesures du plan social, notamment en termes de preretraites FNE (854 personnes) et de preretraites progressives (918 personnes). Il convient de souligner que, parallelement, Renault propose 400 embauches en contrepartie de 800 mises en retraite progressive, ce qui permet de preparer l'avenir en favorisant l'indispensable rajeunissement de la pyramide des ages. Ce plan vise a l'adaptation continue des moyens de production de l'entreprise a son activite et s'inscrit dans un effort de maitrise des effectifs. Il y va de la competitivite de l'entreprise. En effet, face a l'intensification de la concurrence, notamment du fait des constructeurs asiatiques, les constructeurs europeens doivent realiser un effort soutenu d'amelioration de leur productivite. Il est vrai que la conjoncture economique s'ameliore et que cela est particulierement sensible dans l'industrie automobile. Le choix de Renault est cependant de mener de maniere continue son adaptation des effectifs, independamment des aspects conjoncturels.
UDF 10 REP_PUB Pays-de-Loire O