FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 2711  de  M.   Langenieux-Villard Philippe ( Rassemblement pour la République - Isère ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  21/06/1993  page :  1682
Réponse publiée au JO le :  20/09/1993  page :  3049
Rubrique :  Abattage
Tête d'analyse :  Abattoirs
Analyse :  Fermeture. zones rurales
Texte de la QUESTION : M. Philippe Langenieux-Villard attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la peche sur l'interet, pour l'agriculture de montagne, de favoriser l'implantation d'abattoirs locaux. Ce type d'etablissement permet, en effet, en rapprochant le lieu d'abattage du lieu d'elevage, de diminuer tres sensiblement la duree de transport du betail et d'abaisser les couts de production de facon d'autant plus consequente que chaque eleveur possede un nombre reduit d'animaux. En outre, il garantit une meilleur qualite de la viande.Enfin, les abattoirs locaux - regionaux, la ou ils existent -, alimentent l'activite agricole et commerciale indispensable a la survie de l'economie rurale, et la ou il pourraient etre crees, seraient d'utiles outils au service d'une politique d'amenagement du territoire volontariste. Par consequent, il lui demande s'il entend corriger les directives toujours en vigueur, accordant la priorite absolue aux gros abattoirs conformes aux normes europeennes, et faciliter ainsi le maintien, voire le developpement, des abattoirs de proximite.
Texte de la REPONSE : La nouvelle reglementation sanitaire CEE, qui date de juillet 1991, prevoit l'harmonisation selon le meme standard technique, a l'horizon 1996, des structures d'abattage d'animaux de boucherie en service dans l'ensemble des pays membres de la Communaute. Cette operation va se traduire de 1993 a fin 1995 par la mise a niveau des abattoirs fonctionnant jusqu'alors selon les seules prescriptions techniques propres a chaque Etat membre. Cependant, cette regle n'est applicable qu'aux seuls etablissements traitant plus de 300 tonnes par an. En effet, la Commission des Communautes europeennes, sensibilisee a l'heterogeneite des structures d'abattage et des circuits tant d'approvisionnement que de distribution de la viande, n'a pas souhaite imposer a de tout petits abattoirs offrant un service de proximite les memes contraintes techniques que celles imposees a des outils de plus grande capacite dont la viande qui en est issue, circule generalement dans une zone de chalandise incluant l'ensemble du territoire national, voire la Communaute toute entiere. C'est ainsi qu'un nombre significatif de petites unites d'abattage ont, en France, beneficie d'une derogation permanente, avec comme contrepartie une distribution de viande limitee a une zone n'excedant pas le departement d'implantation et les departements peripheriques. Nombre de ces abattoirs sont implantes en zone de montagne et participent a l'animation du tissu agricole local. La mise en oeuvre des nouvelles dispositions sanitaires a permis de resserrer le reseau des abattoirs en concentrant l'activite autour d'un nombre de sites plus reduit, permettant ainsi a la filiere de gagner en competitivite. Cependant, ce mouvement a respecte les specificites des petits abattoirs qui, dans certaines zones geographiques d'acces malaise, contribuent a l'activite economique et au maintien de l'elevage local. La France n'envisage pas de demander une modification des textes adoptes en 1991. Elle sera par contre tres vigilante sur le respect par ses partenaires europeens des nouvelles modalites sanitaires.
RPR 10 REP_PUB Rhône-Alpes O