FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 2756  de  M.   Colombani Louis ( Union pour la démocratie française et du Centre - Var ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  21/06/1993  page :  1683
Réponse publiée au JO le :  24/01/1994  page :  347
Rubrique :  TVA
Tête d'analyse :  Taux
Analyse :  Horticulture
Texte de la QUESTION : M. Louis Colombani appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la peche sur les taux de TVA applicables aux produits de l'horticulture en France. Le precedent gouvernement avait mis en oeuvre une majoration de ce taux dans le cadre d'une harmonisation fiscale communautaire. Cette mesure eut pour consequence une hausse des prix de ces productions, les placant en difficulte sur le marche par rapport a la concurrence etrangere. En leur temps, les Pays - Bas et l'Allemagne avaient pu beneficier de certaines derogations de la part des instances europeennes. Le Var etant le departement leader au niveau national en matiere de productions horticoles et notamment de fleurs coupees, il sollicite du gouvernement francais qu'il entreprenne une demarche identique aupres de ces instances afin que le taux de TVA soit ramene a la base initiale de 5,5 p. 100.
Texte de la REPONSE : La directive 92-77 CEE du 19 octobre 1992 sur le rapprochement des taux de TVA a prevu l'application au 1er janvier 1993 du taux normal pour tous les produits ne figurant pas sur la liste qui lui etait annexee, ce qui est le cas des produits de l'horticulture. A titre de compromis elle a prevu la possibilite pour les Etats membres qui appliquaient, a la date de sa mise en application, un taux reduit, de le maintenir a titre provisoire pendant une periode de deux ans. La France ayant anticipe la decision d'appliquer le taux normal de TVA a certains produits de l'horticulture ne peut beneficier de cette derogation car la reglementation communautaire interdit aux pays qui ont adopte un taux moyen de revenir a un taux reduit. En tout etat de cause, les pays devront appliquer le taux normal a l'issue de la periode transitoire. Cette situation n'entraine toutefois pas de distorsion de concurrence entre les professionnels francais et leurs concurrents europeens car les regles de fonctionnement du marche unique reposent sur le principe d'une imposition a la TVA au taux du pays ou les produits sont consommes. Il est neanmoins indeniable que le secteur horticole connait des difficultes. Aussi des mesures de soutien a cette activite passant par l'allegement de leurs charges financieres ont-elles ete recemment mises en place par le Gouvernement. En outre, pour tenir compte de la situation delicate de certaines entreprises de ce secteur, les comptables publics ont ete invites a examiner avec bienveillance les demandes de delais de paiement sollicitees par les entreprises qui connaissent de reels problemes de tresorerie.
UDF 10 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O