Texte de la REPONSE :
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L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention du ministre de l'agriculture et de la peche sur la situation de la sylviculture medocaine, et lui demander quelles dispositions il envisageait de prendre afin de maitriser la production sylvicole, dans un contexte de mevente du bois et de jachere obligatoire propice au boisement. La question posee comporte plusieurs aspects. La mevente conjoncturelle du bois ne saurait etre attribuee a une surproduction francaise : le marche du bois, contrairement a celui des produits agricoles, est totalement libre et les cours sont fixes mondialement. La chute actuelle de ces cours reflete en fait les difficultes economiques que connaissent les pays consommateurs. Il parait tres difficile de prevoir la duree de cette crise et la situation du marche du bois a l'echeance des nouveaux boisements, c'est-a-dire environ 50 ans. Il est essentiel de n'aider que des boisements aussi rentables que possible donc minimisant les couts de production et presentant des conditions favorables pour leur exploitation a terme ; a cet effet, seuls les boisements aboutissant a un massif de 10 hectares au moins, dont les essences sont bien adaptees au terrain et dont la desserte est assuree, sont finances par l'Etat. L'opportunite de prendre des dispositions en vue de limiter l'extension de la foret de la Gironde, departement deja tres boise, constitue un probleme local ; pour cette raison, le Gouvernement a deconcentre des 1991 au niveau departemental la definition des conditions particulieres d'attribution de la prime au boisement, en laissant une tres grande latitude au prefet. Celui de la Gironde, apres consultation de la commission departementale d'amenagement foncier, a exclu les projets de boisement pouvant compromettre le bon fonctionnement des reseaux collectifs d'irrigation.
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