FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 2925  de  M.   Fuchs Jean-Paul ( Union pour la démocratie française et du Centre - Haut-Rhin ) QE
Ministère interrogé :  travail, emploi et formation professionnelle
Ministère attributaire :  travail, emploi et formation professionnelle
Question publiée au JO le :  28/06/1993  page :  1801
Réponse publiée au JO le :  17/01/1994  page :  283
Rubrique :  Chomage : indemnisation
Tête d'analyse :  Conditions d'attribution
Analyse :  Jeunes liberes des obligations du service national
Texte de la QUESTION : M. Jean-Paul Fuchs attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur la situation tres preoccupante que connaissent les jeunes gens sans emploi a la sortie du service national. Les obligations militaires ne leur ouvrent plus le droit au benefice de l'allocation d'insertion et ils ne peuvent plus egalement pretendre a une indemnite de chomage s'ils ont travaille moins de 122 jours avant de partir sous les drapeaux. Aussi, il lui demande quelles sont les mesures gouvernementales qu'il entend prendre rapidement afin d'eviter que de nombreux jeunes ne se trouvent sans aucune ressource, ni protection sociale.
Texte de la REPONSE : Il est exact d'une part que certains jeunes, a l'issue de leur service national, ne remplissent pas les conditions d'activite salariee anterieure requises pour etre indemnises par le regime d'assurance chomage (122 jours) ; d'autre part, que l'allocation d'insertion a ete supprimee par une loi du 30 decembre 1991 pour cette categorie de demandeurs d'emploi. Mais cette suppression a ete assortie d'un redeploiement des credits au sein du budget du ministere du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle et d'une transformation des depenses passives correspondant a ces allocations, en depenses actives en faveur de la formation et de l'insertion des demandeurs d'emploi. Depuis le 1er juillet 1993, le Gouvernement a mis en oeuvre des mesures d'urgence pour l'emploi, qui, pour certaines d'entre elles, ont pour objectif de favoriser la formation et l'insertion des jeunes dans l'entreprise. Ainsi, les entreprises qui embauchent un jeune sous contrat d'apprentissage ou sous contrat d'insertion en alternance, beneficient actuellement, et jusqu'au 30 juin 1994, d'une aide forfaitaire pouvant varier de 2 000 a 7 000 francs en fonction de la nature et de la duree du contrat de travail. S'agissant des jeunes les plus en difficulte, des contrats emploi-solidarite peuvent leur etre proposes. D'autre part, les fonds d'aide aux jeunes en difficulte institues par la loi du 19 decembre 1989 afin de prevenir tout processus de marginalisation de ces jeunes et leur permettre d'acceder aux formules d'insertion de droit commun sont en voie de generalisation. Enfin, il convient de signaler que la loi du 29 juillet 1992 a fait beneficier les jeunes de seize a vingt-cinq ans non affilies a la securite sociale et repondant a des conditions de ressources d'une admission de plein droit a l'aide medicale, entrainant leur affiliation a l'assurance personnelle, sans mise en jeu de l'obligation alimentaire. Ainsi, bien que n'ayant pas droit a des allocations de chomage a leur retour du service national, les jeunes ont acces a un ensemble de mesures leur permettant selon le cas, en fonction de leur situation personnelle, de s'inserer professionnellement, de se former et de beneficier d'une remuneration ou d'un salaire ainsi que d'une couverture sociale.
UDF 10 REP_PUB Alsace O