Texte de la QUESTION :
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M. Loic Bouvard appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la peche sur la crise qui frappe le secteur du veau de boucherie depuis decembre 1992. Il fait observer que l'aide a l'etude actuellement pour les groupements et cooperatives ayant une caisse de regulation ne concerne que peu de groupements de producteurs et exclut de tres nombreux eleveurs independants, pourtant dans une situation critique. C'est pourquoi, compte tenu de la conjoncture, il demande quelles solutions il envisage d'apporter a ces problemes et s'il ne serait pas opportun de prevoir, dans des delais tres brefs, une aide equivalente, d'une part, pour les eleveurs faisant partie d'un groupement, association ou cooperative n'ayant pas de caisse de regulation, et, d'autre part, pour les producteurs independants.
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Texte de la REPONSE :
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Le secteur du veau de boucherie est, en effet, caracterise par une situation de crise dont on a pu observer l'accentuation au debut de l'annee 1993. Les producteurs ont subi les effets d'une degradation de leurs marges en raison de l'augmentation du prix des matieres premieres que constituent le veau de huit jours et la poudre de lait ecreme denature. Les disponibilites en veaux nourissons sont en diminution sous l'effet conjugue d'une forte baisse des effectifs de vaches laitieres et d'un contingentement des importations desormais sous clause de sauvegarde. Le prix de la poudre de lait, apres avoir subi une forte augmentation en fin d'annee 1992 a tendance a se stabiliser. Differentes mesures ont ete prises au niveau communautaire pour orienter a la baisse le prix de la poudre de lait. De plus, l'augmentation des quotas laitiers decidee en mai 1993 (+ 0,6 p. 100 pour la Communaute) devrait egalement entrainer une augmentation des quantites de poudre de lait disponibles. Au niveau national, un dispositif d'aide a la modernisation de la filiere veaux de boucherie a ete mis en place. Les producteurs peuvent ainsi beneficier d'aides a la construction et a la renovation de leurs batiments d'elevage. Pour sauvegarder cette filiere qui constitue un element regulateur par rapport a celle du lait et celle de la viande de gros bovins, il est necessaire de faire evoluer les organisations communes de marche de ces produits. A l'initiative du ministere de l'agriculture francais, une reflexion vient d'etre engagee pour tenter d'adapter l'organisation commune de marche de la viande bovine dans un sens plus favorable a la filiere veau de boucherie.
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