FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 3772  de  M.   de Richemont Henri ( Rassemblement pour la République - Charente ) QE
Ministère interrogé :  budget, porte-parole du gouvernement
Ministère attributaire :  budget, porte-parole du gouvernement
Question publiée au JO le :  12/07/1993  page :  1954
Réponse publiée au JO le :  13/09/1993  page :  2935
Rubrique :  Impots locaux
Tête d'analyse :  Taxe d'habitation
Analyse :  Exoneration. duree d'occupation
Texte de la QUESTION : M. Henri de Richemont attire l'attention de M. le ministre du budget sur le probleme de la taxe d'habitation dans le cas d'une occupation d'un logement sur une duree limitee. Il lui rappelle la situation d'une personne qui, a la suite d'un licenciement economique, a ete contrainte de quitter au mois de mars 1991 un logement qu'elle occupait depuis le 1er octobre 1990. Sans remettre en cause le principe de l'annuite attache a la taxe d'habitation, il lui demande si dans le cas d'une occupation tres courte d'un logement en raison d'un licenciement, un degrevement ne pourrait pas etre accorde.
Texte de la REPONSE : Conformement a l'article 1415 du code general des impots, la taxe d'habitation est etablie, pour l'annee entiere, au nom de la personne qui a la disposition ou la jouissance d'un logement meuble au 1er janvier de l'annee d'imposition, meme si cette personne ne l'occupe effectivement qu'une partie de l'annee. Il ne peut etre envisage de modifier cette regle pour accorder le degrevement, meme reduit prorata temporis, aux contribuables qui se trouvent dans la situation evoquee par l'honorable parlementaire. En effet, cette mesure ne manquerait pas de susciter des demandes reconventionnelles de la part des autres contribuables qui, pour des motifs differents, sont amenes a occuper leur logement une partie de l'annee seulement et conduirait, de proche en proche, a l'abandon du principe de l'annualite des impots directs locaux. Or cette regle est indispensable pour que les collectivites locales puissent disposer du produit qui resulte de l'application, aux bases qui leur sont notifiees au debut de chaque annee, du taux d'imposition qu'elles ont vote. Par ailleurs, les degrevements seraient supportes par l'Etat, ce qui, dans le contexte budgetaire actuel, n'est pas envisageable. Toutefois, les personnes qui eprouvent des difficultes pour acquitter leur taxe d'habitation peuvent s'adresser au service des impots dont elles relevent pour demander une remise gracieuse de tout ou partie de leur imposition.
RPR 10 REP_PUB Poitou-Charentes O