FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 4069  de  M.   Guillet Jean-Jacques ( Rassemblement pour la République - Hauts-de-Seine ) QE
Ministère interrogé :  justice
Ministère attributaire :  justice
Question publiée au JO le :  19/07/1993  page :  2089
Réponse publiée au JO le :  30/08/1993  page :  2741
Erratum de la Réponse publié au JO le :  20/09/1993  page :  3103
Rubrique :  Delinquance et criminalite
Tête d'analyse :  Degradations et dommages
Analyse :  Cimetieres. profanation de sepultures. peines
Texte de la QUESTION : Depuis plusieurs annees, une nouvelle forme de vandalisme sevit dans toutes les regions de France : la profanation des cimetieres. Devant ces actes scandaleux qui concernent les sepultures, quelle que soit l'origine ethique ou religieuse du defunt, M. Jean-Jacques Guillet demande a M. le ministre d'Etat, garde des sceaux, ministre de la justice, s'il serait envisageable de prevoir une aggravation des sanctions a l'encontre des auteurs de ces agissements.
Texte de la REPONSE : Le garde des sceaux est particulierement sensible a la preoccupation de l'honorable parlementaire, mais il estime qu'il n'y a pas lieu d'envisager a l'heure actuelle une aggravation des sanctions prevues a l'encontre des auteurs de profanations de sepultures. En effet, si les dispositions de l'article 360 du code penal actuellement en vigueur punissent de tels faits de trois mois a un an d'emprisonnement et d'une amende de 500 a 10 000 francs, le nouveau code penal a renforce la repression du delit de violation de sepulture, puisque l'amende encourue a ete portee a 100 000 francs, elargi son champ d'application a la violation ou profanation de monuments edifies a la memoire des morts, et cree de nouvelles infractions en matiere d'atteinte au respect du aux morts. Ainsi l'article 225-17 du nouveau code punit d'un an d'emprisonnement et de 100 000 francs d'amende toute atteinte a l'integrite du cadavre. Lorsque cette infraction accompagne la violation ou la profanation de tombeaux, de sepultures ou de monuments edifies a la memoire des morts, les peines encourues sont portees a deux ans pour l'emprisonnement et 200 000 francs pour l'amende. En outre, lorsque l'atteinte a l'integrite du cadavre, ou la violation ou profanation de tombeau, de sepulture ou de monument aux morts a ete commise a raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposee, des personnes decedees a une ethnie, une nation, une race ou une religion determinee, les peines sont portees a trois ans d'emprisonnement et 300 000 francs d'amende, et lorsque les deux infractions ont ete commises simultanement, a cinq ans d'emprisonnement et 500 000 francs d'amende. Ces dispositions, conformement aux termes de la loi du 19 juillet dernier, entreront en vigueur le 1er mars 1994.
RPR 10 REP_PUB Ile-de-France O