Rubrique :
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Politique exterieure
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Tête d'analyse :
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Turquie
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Analyse :
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Genocide armenien. gouvernement Jeunes-Turcs. responsabilite
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Texte de la QUESTION :
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M. Patrick Labaune interroge M. le ministre des affaires etrangeres a propos du regime jeune - turc. Le 24 mai 1915, la France, la Grande-Bretagne et la Russie faisaient une declaration commune (archives du ministere des affaires etrangeres, guerre de 1914-1918 Turquie, tome 887, p. 127) pour protester contre la mise en application du plan d'extermination du peuple armenien par le regime Jeunes-Turcs. On peut y lire : « En presence de ces nouveaux crimes de la Turquie contre l'humanite et la civilisation, les gouvernements allies font savoir publiquement a la Sublime-Porte qu'ils tiendront personnellement responsables desdits crimes tous les membres du gouvernement ottoman ainsi que ceux de ses agents qui se trouveraient impliques dans de pareils massacres ». La France considere-t-elle que le triumvirat compose de Talaat Pacha, Djemal Pacha et Enver Pacha, qui dirigeaient alors le gouvernement Jeunes-Turcs, s'est rendu coupable de crimes contre l'humanite dans le genocide des 1 500 000 Armeniens reconnu par le parlement europeen le 18 juin 1987 et pour l'ONU en 1985. Ces trois dirigeants jeune - turc sont-ils pour la France des criminels de guerre ?
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Texte de la REPONSE :
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A maintes reprises, le Gouvernement francais a evoque la question des massacres des Armeniens d'Asie mineure durant les dernieres annees de l'Empire ottoman avant l'instauration de la Republique turque. La France a toujours ete solidaire des victimes de ces massacres, souhaitant que toute la lumiere soit faite sur les origines de cette tragedie. Le ministre des affaires etrangeres qui s'est rendu en voyage officiel dans le Caucase et a visite l'Armenie a eu l'occasion d'exprimer a nouveau a cette occasion les sentiments de sympathie de la France pour cette tragedie du peuple armenien. Il a depose une gerbe au monument au morts dedie aux victimes de 1915. La communaute armenienne de France reste a jamais marquee par le souvenir de la tragedie de 1915 et le Gouvernement francais souhaite, a ce titre, que les historiens puissent mener leurs investigations en toute liberte, en toute objectivite et en toute impartialite afin d'etablir clairement les responsabilites. La France estime egalement que, quatre-vingt-un ans apres les faits, l'heure est a la reconciliation et encourage les parties dans cette voie.
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