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Texte de la QUESTION :
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M. Yves Marchand appelle l'attention de M. le ministre de l'equipement, des transports et du tourisme sur l'importance que revet pour chaque port sa desserte terrestre. Il lui rappelle qu'en 1987 le Gouvernement avait pris en consideration ce probleme capital et que son predecesseur de l'epoque avait fait adopter par le CIAT des mesures et des dispositions courageuses et audacieuses dans ce domaine. De meme, la reforme Le Drian avait prevu un volet « desserte terrestre des ports » qui avait recu l'approbation de l'ensemble de la communaute portuaire nationale. Or il apparait que, si des principes ont ete enonces, l'application des orientations decidees n'est pas toujours conforme a la volonte politique officiellement affichee. Il souhaite, a ce propos, le sensibiliser sur un probleme qui pourrait etre considere comme local mais qui, en fait, est un bon exemple des distorsions existantes entre les principes et la realite. S'agissant du cas d'espece auquel il se refere, il lui signale que les elus regionaux du Languedoc-Roussillon vont etre prochainement amenes a entrer dans une phase de concertation concernant le choix a operer pour assurer le raccordement entre la nouvelle autoroute gratuite A 75 de desenclavement du Massif central, dite la Meridienne, et l'autoroute A 9 dans sa portion « languedocienne ». Si le trace de l'A 75 apparait comme definitif jusqu'a Pezenas, un certain nombre d'options sont possibles dans la portion la plus meridionale de l'autoroute jusqu'a sa jonction avec l'A 9. De fait, aujourd'hui, deux traces peuvent etre envisages : l'un fixant le point de jonction des deux autoroutes a l'echangeur est de Beziers, l'autre fixant le point de jonction de l'echangeur de Bessan. Les consequences de l'une ou l'autre option presupposent un choix strategique different, sauf a imaginer une procedure d'accompagnement visant a reequilibrer les effets negatifs du choix opere. Faire le choix de l'echangeur est de Beziers privilegie l'autoroute dite europeenne destinee a evacuer le plus vite possible les usagers vers l'Espagne. Faire le choix de l'echangeur de Bessan privilegie l'activite economique regionale, singulierement l'activite portuaire du port de Sete et l'activite touristique du cap d'Agde. La premiere hypothese aboutit a faire de Barcelone le port du grand sud et de la Costa Brava le lieu de villegiature le plus accessible. La deuxieme hypothese conduit a reequilibrer le port de Sete en favorisant son Hinterland nord et a confirmer la vocation du cap d'Agde comme premiere station europeenne. Il souhaite connaitre son sentiment sur cette affaire et lui demande si, dans l'hypothese ou le choix de l'administration se porterait malgre tout sur l'echangeur est de Beziers, il n'estime pas que la seule mesure compensatoire qui pourrait etre envisagee serait la realisation en meme temps d'une route deux fois deux voies reliant l'A 75 au port de Sete et au cap d'Agde, faute de quoi, en fait d'amenagement du territoire, l'ouverture de l'A 75 signerait l'arret de mort du port de Sete.
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Texte de la REPONSE :
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L'autoroute A 75 entre Clermont-Ferrand et l'autoroute A 9 doit constituer a terme une grande liaison autoroutiere traversant le Massif central qui, avec l'autoroute A 71 Paris-Clermont-Ferrand, proposera une veritable alternative pour le trafic de transit Nord-Sud, par rapport aux autoroutes A 6 et A 7 en voie de saturation dans la vallee du Rhone. Il s'agit donc d'une realisation tres importante, qui participera a la desserte du territoire, notamment du Massif central et du Languedoc-Roussillon. La recherche du trace de l'autoroute A 75 entre Pezenas et l'autoroute A 9 a necessite des etudes complementaires integrant notamment les reflexions engagees sur la future A 9 bis, appelee a doubler a terme l'A 9 au nord de Montpellier et de Beziers. Ces etudes sont aujourd'hui achevees. Elles montrent que deux scenarios de raccordement de l'autoroute A 75 a l'autoroute A 9 sont envisageables, l'un a l'Est de Beziers, l'autre en amenageant la route departementale 13 en direction d'Agde. Un dossier presentant ces deux scenarios et faisant apparaitre la preference de l'Etat pour la solution proche de Beziers a ete soumis a la concertation locale pendant les mois de juin et de juillet 1993. Le trace definitif sera arrete par decision ministerielle avant la fin de l'annee 1993 apres examen du bilan de la concertation etabli par le prefet de l'Herault, permettant ainsi la poursuite des etudes et des procedures de cette derniere section de l'autoroute A 75. Cette realisation devra bien entendu etre completee par des amenagements a entreprendre sur le reseau routier national existant. En ce qui concerne la desserte du port de Sete et du cap d'Agde, un projet coherent devra etre etabli et prendra en compte toutes les solutions possibles, comme l'amenagement des routes nationales 113 et 300 et de la route departementale 2. Ces amenagements seront a effectuer dans le cadre des contrats de plan a venir.
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