FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 42985  de  Mme   Royal Ségolène ( Socialiste - Deux-Sèvres ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  16/09/1996  page :  4877
Réponse publiée au JO le :  18/11/1996  page :  6015
Rubrique :  Politique exterieure
Tête d'analyse :  Birmanie
Analyse :  Droits de l'homme
Texte de la QUESTION : Le Parlement europeen a reclame en juillet dernier que des sanctions economiques soient prises contre la junte militaire en Birmanie pour protester contre les violations des droits de l'homme dans ce pays. Il a ainsi demande aux Etats-membres de « geler toutes les relations avec la Birmanie dans les domaines du commerce, du tourisme et des investissements d'entreprises europeennes ». Mme Segolene Royal demande a M. le ministre des affaires etrangeres quelles suites il compte donner a cette recommandation du Parlement europeen et de quelle maniere il entend soutenir l'action des defenseurs des droits de l'homme dans ce pays.
Texte de la REPONSE : L'union europeenne suit avec une vigilance particuliere l'evolution de la situation interieure en Birmanie. Apres avoir exprime a plusieurs reprises sa preoccupation, l'Union europeenne a adopte, lors du Conseil affaires generales du 28 octobre 1996, une position commune sur la Birmanie, en vue d'encourager les progres vers la democratisation et d'assurer la liberation immediate et inconditionnelle des prisonniers politiques. Cette position commune rappelle les mesures deja prises par la Communaute europeenne : expulsion de tout le personnel militaire attache aux representations diplomatiques de la Birmanie dans les Etats membres de l'Union europeenne et retrait de tout le personnel militaire attache aux representations diplomatiques des Etats membres de l'Union europeenne en Birmanie ; embargo sur les armes, les munitions et l'equipement militaire et suspension de l'aide, autre qu'humanitaire, ou des programmes de developpement. Trois mesures nouvelles sont introduites : l'interdiction de la delivrance des visas d'entree aux membres dirigeants du State Law and Order Restoration Council (SLORC) ; l'interdiction de la delivrance des visas d'entree aux hauts-grades de l'armee ou des forces de securite qui definissent ou mettent en oeuvre des politiques empechant la transition de la Birmanie vers la democratie, ou qui en tirent profit, ainsi qu'a leur famille ; la suspension des visites gouvernementales de haut niveau (a partir du niveau de directeur politique) en Birmanie. La position commune est entree en vigueur le 29 octobre 1996, pour une periode de six mois renouvelable. Le Conseil assurera le suivi de la mise en oeuvre de cette position, et la reexaminera en fonction de l'evolution de la situation en Birmanie. D'autres mesures pourront etre envisagees. En outre, la presidence a approche les Nations unies en vue d'une visite en Birmanie du Groupe special des Nations unies sur la detention arbitraire et l'emprisonnement, et de toute action que le Haut-commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies pourrait prendre vis-a-vis de ce pays. Par ailleurs, la situation des droits de l'Homme fait l'objet d'un suivi regulier par l'Union europeenne, qui est a l'origine des resolutions adoptees a Geneve dans le cadre de la Commission des droits de l'Homme et, a New-York, dans le cadre de la troisieme commission de l'Assemblee generale des Nations unies.
SOC 10 REP_PUB Poitou-Charentes O