Texte de la QUESTION :
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M. Maxime Gremetz attire l'attention de M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale sur le bilan definitif du Sidaction, qui a permis de collecter, grace a la solidarite, 65 millions de francs pour l'annee 1996. Au regard des sommes collectees en 1994, qui s'elevaient a 320 millions de francs, il faut bien considerer que le financement de la recherche, de l'information et de l'action contre le sida ne peut etre base uniquement sur la solidarite financiere, d'autant que la politique du Gouvernement a reduit le pouvoir d'achat des familles. Des laboratoires de recherche, finances sur les fonds publics et prives, se trouvent en situation de ne plus pouvoir continuer les recherches, voire meme de supprimer des emplois. Par manque de fonds prives, certains chercheurs envisagent de s'expatrier aux Etats-Unis. Il lui demande d'organiser une reelle cooperation avec les chercheurs et les laboratoires en degageant les fonds publics indispensables aux travaux de recherche et a l'action contre le sida. Il lui rappelle que la proposition de taxer les revenus financiers speculatifs rapporterait 170 milliards de francs a la securite sociale.
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Texte de la REPONSE :
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L'honorable parlementaire appelle l'attention de monsieur le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale sur le bilan du Sidaction pour l'annee 1996. Le montant des fonds recueillis s'eleve en effet a pres de 65 millions de francs. Entre 1994 et 1995, 365 millions de francs avaient ete collectes. La lutte contre le sida constitue l'une des priorites actuelles du Gouvernement, tant en ce qui concerne la recherche, que la prevention et la prise en charge des malades. L'agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) qui developpe et coordonne de nombreuses recherches dans tous les secteurs scientifiques dispose d'un budget public, pour 1996 de 231 MF dont 40 MF pour la recherche biologique fondamentale, 37,5 MF pour la recherche vaccinale, 35 MF pour la recherche therapeutique et les essais therapeutiques. Ces recherches mobilisent de nombreuses equipes scientifiques de l'INSERM et du CNRS notamment. Plus de 200 services hospitaliers sont egalement investis dans la recherche clinique, et l'industrie pharmaceutique est impliquee dans le suivi d'essais therapeutiques ou la recherche vaccinale. Il existe egalement un reel partenariat entre les chercheurs, les laboratoires, ainsi que l'industrie et les associations de lutte contre le sida. Dans les domaines de la prevention et de la prise en charge des personnes atteintes par le virus VIH, l'engagement de l'Etat est aussi important : le budget alloue aux actions de lutte contre le sida (hors budget hospitalier) s'eleve en 1996 a 450 MF, soit une augmentation de 50 % par rapport a la loi de finances initiale pour 1995. L'effort de la Nation contre le sida, incluant les soins, les medicaments, la prevention et la recherche atteindra en 1997, 6 milliards de francs.
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