FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 47046  de  M.   Lefort Jean-Claude ( Communiste - Val-de-Marne ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  13/01/1997  page :  62
Réponse publiée au JO le :  24/03/1997  page :  1508
Date de signalisat° :  24/03/1997
Rubrique :  Politique exterieure
Tête d'analyse :  Zaire
Analyse :  Situation politique. attitude de la France
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Lefort attire l'attention de M. le ministre des affaires etrangeres sur les recentes declarations de M. Laurent-Desire Kabila appelant a un changement de politique de la France au Zaire. Le porte-parole des insurges de l'est zairois, souleves contre le regime moribond de M. Mobutu, a deplore que les autorites francaises refusent tout contact avec eux. « Les interets de la France ne sont pas menaces, a-t-il notamment indique, mais ils refusent de nous parler. » M. Kabila a precise par ailleurs qu'une visite d'information a ete effectuee par un diplomate americain a Goma. Il lui demande si le Gouvernement va s'obstiner a poursuivre cette politique unilaterale qui ne peut conduire qu'a un nouvel affaiblissement du credit de notre pays sur le continent africain, sans tenir le moindre compte du fiasco dramatique auquel elle a conduit dans la region des Grands Lacs.
Texte de la REPONSE : La grave crise qui affecte le Zaire est au centre des preoccupations francaises. Nous nous efforcons sans relache, avec tous nos partenaires europeens, africains et membres du Conseil de securite, d'oeuvrer au retour de la paix et de la stabilite dans ce pays. Une destabilisation durable du Zaire aurait des consequences dramatiques sur le plan humanitaire et aussi sur tout le continent africain. Depuis plusieurs mois, l'Est du pays est en proie a la guerre. Des populations civiles, refugies hutu rwandais et burundais et Zairois deplaces, subissent les dramatiques consequences de ce conflit qui oppose les forces armees zairoises et leurs allies (ex-FAR et milices rwandaises) et un mouvement rebelle dirige par M. Laurent-Desire Kabila. L'urgence, dans ces conditions, est bien evidemment la cessation des hostilites et le retour de la paix. La communaute internationale est unamime a ce sujet. Le plan de paix en cinq points du representant special des secretaires generaux de l'ONU et de l'OUA, M. Mohammed Sahnoun, qui prevoit notamment l'arret des hostilites et l'ouverture du dialogue, a recu un entier soutien du Conseil de securite qui l'a approuve a l'unaminite le 18 fevrier 1997 (resolution 1 097). La France a joue un role majeur dans les deliberations de la communaute internationale et ses efforts diplomatiques a titre national vont naturellement dans le meme sens. Nous sommes convaincus, comme l'ensemble de la communaute internationale, qu'il faut agir pour que le plan soit accepte par toutes les parties concertees. A cet egard, nous accordons un plein soutien a la mission du representant special de l'ONU et de l'OUA qui est actuellement dans la region.
COM 10 REP_PUB Ile-de-France O