FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 485  de  M.   Masson Jean-Louis ( Rassemblement pour la République - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale
Ministère attributaire :  éducation nationale
Question publiée au JO le :  03/05/1993  page :  1287
Réponse publiée au JO le :  23/08/1993  page :  2635
Rubrique :  Enseignement secondaire
Tête d'analyse :  Programmes
Analyse :  Langues anciennes
Texte de la QUESTION : En precisant qu'en depit de l'importance du sujet traite il n'a pas obtenu de reponse a sa question no 53649 deposee sous la precedente legislature, M. Jean-Louis Masson attire l'attention de M. le ministre de l'education nationale sur le fait que la coordination nationale des associations regionales des enseignants de langues anciennes (CNARELA), qui regroupe vingt-huit associations regionales, lui a communique une motion votee a l'unanimite des 180 participants au colloque europeen « Antiquite et Image » qui s'est tenu a Nimes le 5 septembre dernier. Cette motion a egalement ete approuvee par les representants des onze pays fondateurs de la Federation Euroclassica creee le 2 septembre 1991 (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Luxembourg, Norvege, Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse). Cette motion concerne les nouvelles dispositions sur les lycees qui ont ete annoncees par lui le 25 juin 1991. Les interesses constatent qu'en ce qui concerne les langues anciennes il n'a ete tenu aucun compte ni des propositions faites par la CNARELA, ni de la volonte de voir maintenu pour tous les eleves l'acces aux langues anciennes, exprimee par les 55 000 signatures de tous les horizons socioprofessionnels recueillis dans une petition nationale. Ils declarent que cette attitude manifeste un reel mepris a l'egard des aspirations legitimes a la formation et a la culture de milliers de jeunes en France et protestent contre une mesure qui, a cause de la disparition de toute option de langue ancienne dans la serie ES, et du libre choix illusoire propose a la serie S, privera a breve echeance les economistes et les scientifiques de ce pays de toute reference a la culture classique, facteur important de cohesion linguistique et culturelle en Europe. Ils souhaitent que soient pris en compte les voeux presentes a ses collaborateurs au cours de multiples demarches et interventions et que l'on revienne sur des decisions considerees comme desastreuses. Il lui demande quelle est sa position a l'egard de la motion dont il vient de lui faire connaitre les termes.
Texte de la REPONSE : Dans ses conferences de presse du 29 avril et du 7 juin 1993, le ministre de l'education nationale a presente les decisions qu'il a prises sur la renovation pedagogique des lycees. Ces decisions entrent en application a compter de la rentree de l'annee scolaire 1993-1994 en classe de premiere et de la rentree de l'annee scolaire 1994-1995 en classe terminale. Le dispositif retenu par le ministre permet de mieux mettre en relief l'enseignement des langues anciennes : en classe de seconde, les eleves peuvent prendre le latin ou le grec ancien en tant qu'option obligatoire. Par ailleurs, des instructions ont ete donnees par note de service no 92-164 du 25 mai 1992 afin de permettre aux eleves ayant pratique une langue ancienne au college et souhaitant la continuer au lycee de suivre cet enseignement a titre facultatif ; en classes de premiere et terminale, la place des langues anciennes a ete notablement revalorisee : 1/ En serie L (litteraire), les eleves qui souhaitent se doter d'un profil langues anciennes a part entiere ont la possibilite de prendre a la fois le latin et le grec dans le cadre des enseignements obligatoires et en option. S'agissant des horaires de ces disciplines, ils ont ete renforces au niveau de la classe de premiere : quatre heures pour tous les eleves et cinq heures pour ceux qui n'auraient pas suivi d'option de langue ancienne en classe de seconde. Au total, en serie L, en cas de choix de deux langues anciennes, ces dernieres pourront representer jusqu'au quart du total des coefficients au baccalaureat. 2/ En serie ES, le latin et le grec peuvent aussi etre enseignes au titre des enseignements obligatoires et en option. 3/ En serie S, ils figurent dans la liste des options offertes au choix des eleves. L'ensemble de ces mesures doit permettre de fournir aux eleves particulierement motives une formation solide dans le domaine de la « culture classique » et donner a ceux qui le souhaitent des references indispensables pour la comprehension des fondements de notre civilisation.
RPR 10 REP_PUB Lorraine O