Texte de la QUESTION :
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M. Claude Goasguen souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la cooperation sur un aspect encore trop neglige a ses yeux, qui est celui de l'indispensable coherence entre la politique francaise de cooperation economique et celle de l'immigration. Sachant que la population urbaine africaine va tripler dans les vingt-cinq prochaines annees, avec les tensions que cela suppose, la tentation est grande chez ces populations d'immigrer vers la France. L'immigration clandestine en France demeurant un probleme humain, social et economique redoutable, notamment entretenu par le travail clandestin, il lui demande pourquoi le Gouvernement ne s'oriente pas plus nettement vers le developpement d'une politique de cooperation bilaterale avec un certain nombre d'Etats, notamment de la region du fleuve Senegal (Mali, Mauritanie, Senegal). Cette cooperation politique prendrait en compte, avec l'aide de la cooperation decentralisee, les besoins locaux de ces pays. Cooperation d'un nouveau type, elle vise a permettre aux travailleurs immigres en France d'apprendre un metier qui leur soit utile dans leur pays d'origine, de maniere a faciliter leur retour dans de bonne conditions. Il s'agit de planifier une immigration « rotative ». Plusieurs associations d'immigres en France, notamment l'association « Comite Immigration-Developpement-Sahel », pronent cette maniere intelligente de gerer l'immigration africaine. De telles initiatives ne pourraient-t-elles pas recevoir enfin le soutien qu'elles meritent et devenir l'un des axes de la politique francaise dans ce domaine ?
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