FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 686  de  M.   Moyne-Bressand Alain ( Union pour la démocratie française et du Centre - Isère ) QE
Ministère interrogé :  environnement
Ministère attributaire :  environnement
Question publiée au JO le :  10/05/1993  page :  1334
Réponse publiée au JO le :  18/04/1994  page :  1928
Rubrique :  Heure legale
Tête d'analyse :  Heure d'ete et heure d'hiver
Analyse :  Suppression
Texte de la QUESTION : M. Alain Moyne-Bressand attire l'attention de M. le ministre de l'environnement sur l'interet de maintenir l'heure d'ete. Cette mesure semble en effet serieusement contestee aujourd'hui, car il est evident qu'elle perturbe le rythme de vie des enfants. Par ailleurs, son incidence favorable sur les economies d'energie est egalement remise en question. Il souhaite donc savoir s'il est encore opportun de maintenir ce changement d'heure s'il s'avere qu'il n'apporte que peu d'avantages au regard des desagrements qu'il entraine.
Texte de la REPONSE : Le decalage horaire de deux heures par rapport a l'heure meridienne, appele heure d'ete, a ete adopte principalement pour economiser l'energie. L'efficacite de cette mesure en matiere d'economie d'energie est actuellement quelque peu remise en cause, sans qu'aucun argument suffisamment convaincant ne soit actuellement fourni. Par contre, selon des etudes britanniques, ce decalage horaire qui entraine un eclairement plus tardif en fin de journee serait un facteur favorisant la diminution des accidents de la circulation. Il est vrai par ailleurs que ce decalage entraine un certain nombre de perturbations dans les rythmes de vie auxquels certaines categories de population (enfants, personnes agees, agriculteurs) semblent particulierement sensibles. Le systeme de l'heure d'ete est harmonise actuellement au niveau europeen. Les recentes reunions de la commission europeenne chargee de cette question ont montre un attachement de la plupart de nos partenaires au systeme de l'heure d'ete, et il ne peut etre question pour un pays de l'Union europeenne de prendre des mesures unilaterales. Apres de nombreuses discussions avec nos partenaires, la position commune du Conseil est la prorogation du systeme actuel pour trois ans, c'est-a-dire jusqu'en 1997, avec harmonisation des dates de passage a l'heure d'hiver par rapport aux pays anglo-saxons des 1996. Cependant, a l'initiative de la France une declaration de la commission a ete annexee au proces-verbal de la cession du Conseil au cours de laquelle a ete adoptee la position commune. Par cette declaration, la commission s'engage a faire un certain nombre d'etudes complementaires sur l'impact de l'heure d'ete (impact sur la consommation d'energie, la securite routiere, la pollution, la sante, les modes de vie et conditions de travail) afin de pouvoir prendre, dans l'avenir, les mesures qui s'avereront les meilleures.
UDF 10 REP_PUB Rhône-Alpes O