FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 10127  de  M.   de Gaulle Jean ( Rassemblement pour la République - Paris ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  16/02/1998  page :  790
Réponse publiée au JO le :  13/04/1998  page :  2118
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  ergothérapeutes
Analyse :  concurrence des emplois jeunes
Texte de la QUESTION : M. Jean de Gaulle appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les problèmes posés par la définition de certains des « nouveaux métiers » proposés dans le cadre des « emplois jeunes ». L'un d'entre eux, celui d'« accompagnateur de personnes dépendantes », a pour mission de faciliter la réinsertion des malades dépendants, lors de la sortie de l'hôpital mais englobe, dans ses caractéristiques, certains aspects de la profession d'ergothérapeute, régie par le code de la santé publique qui prévoit des sanctions pénales en cas d'exercice illégal de ce métier. Il en résulte une grave contradiction qui risque de se révéler pénalisante pour les bénéficiaires, pour les professionnels concernés comme pour le développement de l'emploi dans ce secteur. Il lui demande donc de bien vouloir examiner, en liaison avec les représentants des ergothérapeutes et toutes les parties intéressées, les dispositions nécessaires pour y remédier.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention de la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conséquences du programme « nouveaux services-nouveaux emplois » sur les activités de certains professionnels, notamment les ergothérapeutes. Comme cela a été indiqué dans la circulaire du 24 octobre 1997 relative à la mise en oeuvre du programme précité, les emplois créés pour les jeunes bénéficiaires de ce programme ne doivent en aucun cas se substituer à des emplois déjà existants du secteur public ou du secteur privé. C'est un point sur lequel il a été demandé aux préfets d'être particulièrement vigilants. Cette exigence de non-substitution aux emplois existants et notamment aux emplois relevant de professions réglementées a été rappelée, s'agissant des professions médicales, paramédicales et sociales, dans la circulaire du 12 février 1998 relative à la mise en place du programme « nouveaux services-nouveaux emplois » dans les secteurs sanitaire et social. Par ailleurs, il convient de rappeler qu'il n'y a pas de liste officielle de métiers qui bénéficient de l'aide de l'Etat dans le cadre de ce dispositif. Les vingt-deux métiers repris au mois d'août dans un quotidien du soir n'avaient de valeur que d'exemple. L'objectif est de répondre aux vrais besoins là où ils s'expriment. Ce sera donc aux préfets, dans le cadre des instructions qui leur sont données, de valider les projets. L'activité évoquée vise à répondre aux besoins importants d'accompagnement de personnes dépendantes, notamment après une hospitalisation. Il s'agit d'organiser leur retour dans de bonnes conditions, de préparer leur domicile, de prendre rendez-vous avec les professions spécialisées, de prendre en compte les besoins de transports, enfin de résoudre des problèmes matériels, administratifs et sociaux. Cette activité est ainsi complémentaire du travail social et elle n'interfère pas avec celle des professions de santé réglementées comme les ergothérapeutes.
RPR 11 REP_PUB Ile-de-France O