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Texte de la QUESTION :
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Mme Christiane Taubira-Delannon attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'importance et l'urgence de renforcer, en Guyane, le dispositif de prévention et de lutte contre la toxicomanie. Les inquiétudes fortes de la société guyanaise face à ce fléau social proviennent de la visibilité et de la multiplication des situations de détresse. Les jeunes inactifs, car exclus de tout circuit d'éducation, de formation ou d'emploi, en situation d'échec, frappés par un environnement culturel atone, sont les principales victimes de ce fléau. Le manque de repères et de confiance dans l'avenir, les difficultés d'insertion notamment par l'emploi, divers facteurs comportementaux constituent une première série d'explications de l'acuité de ce phénomène. Les trafiquants, dont les méfaits sont facilités par la perméabilité des frontières, alimentent un marché local qui s'étend désormais aux drogues dures et qui se caractérise par sa facilité d'accès et la faiblesse de ses prix comparés à ceux pratiqués aux Antilles, en France ou en Europe. Cela constitue une deuxième série de facteurs explicatifs, pour la compréhension de cette réalité socio-économique. Au-delà de la seule réponse répressive répondant à un objectif primordial d'endiguement des flux import-export, une politique volontariste englobant différents axes, d'études sociologiques et sanitaires, de prévention, de soins, d'aide aux toxicomanes et aux familles de ces derniers, devrait être engagée à court terme. Elle lui indique que la société guyanaise est face à des situations individuelles qui interpellent toute la capacité d'analyse et d'imagination, transcendent la compartimentation ministérielle et les échelons de pouvoirs. Elle l'interroge sur l'approche du Gouvernement sur la lutte contre la toxicomanie en Guyane et lui demande si elle entend mettre en oeuvre les moyens d'une réponse globale par des programmes adaptés incluant notamment la création de centres d'accueil en milieu rural.
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