Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
M. Pierre Brana. Monsieur le ministre des affaires étrangères, depuis le 6 février, la France copréside, avec nos amis britanniques, la conférence de Rambouillet sur le Kosovo. Les représentants des parties opposées, serbes et kosovars, ont accepté de venir en France pour ouvrir les pourparlers. Ils ont ainsi cédé aux recommandations pressantes de la communauté internationale, du groupe de contact et de la France qui n'a pas ménagé ses efforts. L'ambassadeur français, chef adjoint de la mission de vérification au Kosovo, a salué cette réunion comme un grand pas dans la bonne direction et une belle réussite de la diplomatie française. Monsieur le ministre, les socialistes partagent cette analyse, mais rien n'est joué, rien n'est acquis. Il faut vite transformer l'essai. Certes, les protagonistes ont accepté de venir en France, mais, à ce jour, les choses ne semblent guère avoir été plus loin. A la veille de la conférence, vous avez signalé votre détermination. Il faut aboutir, avez-vous déclaré le 5 février. Face aux résistances des uns et des autres, le groupe de contact se doit de faire pression pour que chacun prenne le chemin des compromis. Que pouvez-vous, à ce jour, nous dire à ce sujet ? («Rien !» sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République.) Pensez-vous avoir de bonnes nouvelles à nous annoncer samedi prochain, terme de la négociation ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste.) M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères. M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères. Monsieur le député, je ne peux, aujourd'hui, que confirmer la parfaite unité des six pays du groupe de contact, tous déterminés à parvenir à un accord d'ici à la fin de la semaine. Cela suppose, pour chacune des deux parties que nous avons réussi à faire venir à Rambouillet, un vrai renoncement en même temps qu'un vrai courage politique. Les voilà placées devant un choix historique, qui déterminera leurs positions dans l'Europe de demain, les formes de la coexistence ou de l'affrontement. Nous avons créé les conditions permettant de faire ce choix de l'avenir. Mais c'est à eux qu'il appartient de prononcer le dernier mot, de faire le dernier choix. D'ici à la fin de la semaine, notre rôle sera de maintenir et d'intensifier la pression jusqu'à la dernière minute utile. C'est, d'ailleurs, ce que nous faisons déjà. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) |