Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
Mme Cécile Helle. Ma question s'adresse à Nicole Péry, secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle. Madame la secrétaire d'Etat, vous avez présenté, il y a quinze jours, en conseil des ministres, votre diagnostic sur la formation professionnelle. Cette communication était très attendue par les personnels des AFPA, CFA, GRETA et autres organismes de formation professionnelle; elle l'était également par l'ensemble des acteurs du monde du travail. Il s'agit, pour le Gouvernement, de tenter de répondre aux multiples défis qui se posent aujourd'hui à la formation professionnelle: le défi, d'abord, de l'articulation entre les politiques de l'Etat et celles initiées par les collectivités locales et les partenaires sociaux; le défi, ensuite, du nécessaire recul des inégalités dans l'accès à la formation professionnelle; le défi, enfin, de la formation continue, notamment dans le cadre de la réduction du temps du travail. Tous ces enjeux montrent combien le monde du travail a évolué depuis trente ans. («Ah !» sur quelques bancs du groupe Démocratie libérale et Indépendants.) Ils expliquent aussi que les systèmes professionnels, devenus depuis 1971 de plus en plus complexes, ne répondent plus qu'imparfaitement aux évolutions du marché du travail et aux besoins des salariés. Au vu de cette situation, j'aimerais, madame la secrétaire d'Etat, vous poser deux questions. Pouvez-vous nous préciser quel équilibre vous allez rechercher, dans les mois à venir, entre négociations sociales et actes législatifs en termes de formation professionnelle ? Pouvez-vous nous dire quelle place vous comptez accorder au service public de la formation professionnelle dans cette réforme ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle. Mme Nicole Péry, secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle. Madame la députée, le dossier de la formation professionnelle a fait l'objet, vous l'avez rappelé, d'une communication en conseil des ministres il y a une quinzaine de jours et je le présenterai demain devant le comité de coordination des régions. Il nous est apparu très vite, à Martine Aubry comme à moi-même, qu'il était nécessaire de vérifier que la loi de 1971 était toujours adaptée au monde du travail actuel. Cette loi, à laquelle je veux associer le nom de Jacques Delors, a permis un dialogue social très innovant. Pour faire très synthétique - l'exercice des questions l'exige - je dirai que l'évolution du monde du travail présente deux caractéristiques essentielles. La première, c'est la mobilité professionnelle. Un salarié sur cinq change actuellement d'entreprise, voire de métier, tous les cinq ans. La seconde concerne les inégalités, et c'est un aspect qui me tient à coeur parce qu'il rejoint ma double compétence: droits des femmes et formation professionnelle. N'ayant le temps de développer ni la nature ni l'importance de ces inégalités, je me bornerai à citer deux chiffres qui permettent de mesurer l'ampleur des contrastes: les probabilités d'accès à un centre de formation sont de 2,5 % pour une femme, employée ou ouvrière dans une PME de moins de vingt salariés et éloignée d'un centre de formation, contre 70 % pour un homme, cadre dans une grande entreprise de plus de 2 000 salariés. Un député du groupe du Rassemblement pour la République. Ca n'a rien à voir ! Mme la secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle. Il nous faut donc repenser notre système de formation professionnelle en prenant en compte ce genre d'inégalité. Il doit répondre à deux questions centrales: pourquoi faire et pour qui ? Il doit aussi, - et je m'inscris ainsi dans le dialogue social et dans la culture de la formation professionnelle - rechercher la cohésion sociale et la performance économique, qui constituent deux objectifs indispensables à atteindre. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert.) |