Texte de la QUESTION :
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M. Philippe Duron appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie concernant l'enseignement du français langue étrangère. Nos universités ont vocation à s'ouvrir vers l'extérieur, par le biais d'accords internationaux, et surtout en accueillant des étudiants étrangers, pour qui le français n'est pas la langue maternelle. Cette ouverture justifie l'enseignement du français langue étrangère et son développement. Pourtant, l'accès à l'enseignement de cette discipline n'est sanctionné par aucun concours, ni CAPES, ni agrégation, comme c'est le cas pour toute autre langue vivante. Il existe bien dans nos universités des cursus qui destinent à cet enseignement, mais qui ne peuvent déboucher sur aucune titularisation. Alors, ce sont des enseignants justifiant des concours requis dans d'autres disciplines qui accèdent aux postes ouverts. Cette situation serait acceptable si des étudiants qui ont choisi d'enseigner à des étrangers leur langue, le français, ne se trouvaient en fait engagés dans des voies sans issue. Le français est une trop belle langue pour ne pas mériter des enseignants spécialisés, qui sauront mieux que quiconque en donner le goût aux étudiants étrangers. L'enseignement du français doit constituer un des axes majeurs de la francophonie et de son enrichissement. Il aimerait savoir comment vous envisagez de faire évoluer cette situation loin d'être satisfaisante.
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