FONCTIONNEMENT DE LA POSTE
ET DE FRANCE TÉLÉCOM EN ARDÈCHE
M. le président. M. Jean
Pontier a présenté une question, n° 1494, ainsi rédigée :
« M. Jean Pontier constate qu'il ne
se passe pas une semaine en Ardèche sans quelque événement notable dans
l'ancienne administration des Postes et Télécommunication. Ainsi, par exemple,
aux mois de juillet et d'août, l'attention a été polarisée par le fonctionnement
de La Poste : modifications des tournées et retards de distribution du
courrier, réduction de l'ouverture des bureaux ruraux, projets de transfert de
plusieurs services en Drôme, à Valence... Avec la rentrée de septembre, c'est
maintenant à France-Télécom que se profilent, sur le site d'Annonay, le
démantèlement et le transfert de l'unité de facturation et de recouvrement, dont
chacun se plaît pourtant à reconnaître la qualification des personnels. Il
demande donc à M. le secrétaire d'Etat à l'industrie quel sera le devenir
des 160 salariés rattachés à l'UFR d'Annonay, d'une part, et, d'autre part,
si les établissements publics industriels et commerciaux doivent avoir la même
frénésie de « productivité-rentabilité » que les entreprises mondialisées. Il
aimerait qu'il lui précise comment le Gouvernement peut encore évoquer, dans le
cadre de l'aménagement du territoire, la lutte contre la désertification des
départements ruraux. »
La parole
est à M. Jean Pontier, pour exposer sa question.
M. Jean Pontier. Il ne
se passe pas de semaine, en Ardèche notamment, sans qu'un événement notable
survienne dans l'ancienne administration des Postes et Télécommunications.
Ainsi, aux mois de juillet et d'août derniers, l'attention a été polarisée sur
le fonctionnement de La Poste : modifications de tournées, retards de
distribution, réduction de l'ouverture des bureaux ruraux, projets de transfert
de plusieurs services dans la Drôme, à Valence.
Avec la rentrée de septembre, c'est
maintenant à France Télécom que se profilent, sur le site d'Annonay, le
démantèlement et le transfert de l'unité de facturation et de recouvrement, dont
chacun se plaît pourtant à reconnaître la qualification des personnels.
Ma question est double. Sur un plan
particulier, que vont devenir les 160 salariés rattachés à l'UFR d'Annonay
? Plus généralement, si les établissements publics industriels et commerciaux
doivent avoir la même frénésie de « productivité - rentabilité » que les
entreprises mondialisées, comment le Gouvernement pourra-t-il encore évoquer,
dans le cadre de l'aménagement du territoire, la lutte contre la désertification
des départements ruraux ?
M. le président. La
parole est à M. le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises,
au commerce, à l'artisanat et à la consommation.
M. François Patriat, secrétaire d'Etat aux petites et moyennes
entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation. Monsieur le
député, vous le savez, France Télécom doit affronter une très vive concurrence,
aux plans national et international, sur l'ensemble de ses activités.
L'entreprise doit donc s'adapter en permanence pour préserver sa compétitivité
et prendre en compte les nouvelles attentes de ses clients. La stratégie de
croissance qu'elle a définie, et qui constitue la meilleure garantie de
l'emploi, repose sur le développement des activités dans les domaines des
mobiles et de l'internet et à l'international.
Parallèlement à la forte croissance
de ces activités, d'autres sont en régression sous l'effet des progrès
technologiques et de l'évolution des besoins des clients. Cela se traduit par
des transferts d'emplois des services dont l'activité diminue au profit des
services en forte croissance.
C'est ainsi que les unités de
facturation et de recouvrement implantées sur le territoire ont vocation à être
regroupées en 2002, en raison de la très grande informatisation des
processus de facturation et de l'évolution des modes de paiement. En
contrepartie, les services dont l'activité nécessite des moyens en personnel
supplémentaires seront renforcés. Ces réorganisations sont conduites dans le
souci de concilier les aspirations du personnel et les contraintes de
l'entreprise ; le Gouvernement y est très attentif. C'est ainsi que de nouvelles
activités sont développées pour préserver l'emploi local et répondre à la
demande du personnel qui souhaite demeurer sur place. Ce sera le cas à Annonay,
où le président de France Télécom a confirmé au secrétaire d'Etat à l'industrie
que le niveau de l'emploi serait préservé.
Ces réorganisations ne remettent
nullement en cause les missions de service public, c'est-à-dire la fourniture du
service téléphonique sur le territoire, que France Télécom continue d'assurer à
un niveau de qualité très apprécié du public. Elles sont indispensables pour
garantir sa compétitivité, tout en garantissant l'efficacité du service public,
auquel le Gouvernement est très attaché.
Vous l'aurez compris, monsieur le
député, le personnel de l'UFR d'Annonay demeurera sur place. Pour le reste, il
s'agit d'un redéploiement visant à rendre les moyens de la téléphonie mobile
plus actifs. Soulignons à cet égard que le téléphone mobile constitue un outil
très important pour permettre au magnifique département de l'Ardèche de
participer au développement économique en général.
M. le président. La
parole est à M. Jean Pontier.
M. Jean Pontier.
Merci, monsieur le secrétaire d'Etat, de cette réponse. J'ai bien pris note
qu'en dépit de ce transfert l'emploi serait sauvegardé à Annonay ; c'est
une bonne nouvelle. Je reste toutefois un peu sur ma faim s'agissant de la lutte
contre la désertification des petits départements ruraux qui est un grand sujet
de préoccupation.