FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 15623  de  M.   Abelin Jean-Pierre ( Union pour la démocratie française-Alliance - Vienne ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  15/06/1998  page :  3206
Réponse publiée au JO le :  07/09/1998  page :  4909
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  animaux
Analyse :  chiennes. taxation
Texte de la QUESTION : M. Jean-Pierre Abelin appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la modification du tableau annuel établi pour les bénéfices agricoles dont la modification entraîne l'imposition forfaitaire de tout propriétaire d'une chienne qui a une portée de chiots. Chaque propriétaire d'une chienne se retrouve en conséquence potentiellement imposable et dans l'obligation de déclarer un revenu forfaitaire de 4 600 F à 6 950 F selon son département de résidence. Jusqu'alors, seuls les éleveurs d'au moins trois chiennes reproductrices dans l'année étaient concernés par ce dispositif d'imposition forfaitaire, alors que l'ensemble des associations canines considèrent que le fait de posséder une ou deux chiennes et d'avoir des chiots occasionnellement relève du loisir et non de l'activité commerciale. Il lui demande donc quelles sont ses intentions quant au rétablissement du seuil antérieur de trois chiennes reproductrices qui correspond raisonnablement à un certain changement d'activité pouvant justifier une imposition forfaitaire.
Texte de la REPONSE : Les éleveurs de chiens ont, pour l'impôt sur le bénéfice, la qualité d'exploitants agricoles. A ce titre, ils sont placés sous le régime du forfait collectif dès lors que leurs chiffre d'affaires, apprécié sur une moyenne de deux années consécutives, est inférieur à 500 000 francs. Les bases forfaitaires d'imposition sont fixées chaque année par les commissions départementales des impôts directs et des taxes sur le chiffre d'affaires, composées paritairement de représentants de l'administration fiscale et de la profession et présidées par un magistrat de l'ordre administratif. Leurs décisions peuvent faire l'objet d'un appel devant la commission centrale. Les tarifs adoptés par l'une ou l'autre de ces instances sont publiés au Journal officiel. S'agissant de l'élevage de chiens, jusqu'en 1996 (revenus de 1995) la taxation, fixée par chienne reproductrice ayant mis bas des chiots qui ont été vendus au cours de la période d'imposition, portait sur les élevages en comptant au moins trois. A compter de 1997 (revenus de 1996) à la suite d'une concertation avec la profession, les commissions départementales ont fixé le seuil de taxation à la première chienne reproductrice. Ces décisions ont été publiées au Journal officiel du 31 octobre 1997. Ce dispositif ayant fait l'objet de certaines critiques, la concertation avec la profession a été approfondie et étendue. Dans ce cadre, une position favorable à un retour au seuil de trois chiennes reproductrices a été exprimée par les instances représentatives. Les commissions départementales des impôts ont en principe adopté cette règle pour la taxation des revenus de 1997. Si des difficultés devaient survenir s'agissant de la taxation des revenus de l'espèce de 1996, elles feraient l'objet d'un examen bienveillant de la part des services chargés d'appliquer les décisions des commissions départementales et de la commission centrale.
UDF 11 REP_PUB Poitou-Charentes O