FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 1603  de  M.   Pernot Jean-Pierre ( Socialiste - Val-d'Oise ) QG
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  03/11/1999  page :  8674
Réponse publiée au JO le :  03/11/1999  page :  8674
Rubrique :  emploi
Tête d'analyse :  politique de l'emploi
Analyse :  perspectives
DEBAT : M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Pernot.
M. Jean-Pierre Pernot. Monsieur le président, ma question s'adresse à Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité.
M. Christian Jacob. Et des avancées sociales !
M. Jean-Pierre Pernot. Les derniers chiffres du chômage, concernant le mois de septembre, font apparaître une baisse record (Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants): près de 84 000 chômeurs de moins, soit le taux de chômage le plus bas depuis le début de la décennie. Ce chiffre s'inscrit dans la continuité des résultats précédents et marque une accélération spectaculaire sur tous les fronts des secteurs de l'emploi et pour toutes les classes d'âge. Je m'en réjouis et je suis persuadé que c'est aussi le cas de tous les parlementaires ici présents. Les Français eux-mêmes sont optimistes et mesurent, dans leur vie quotidienne, les effets d'une politique économique dynamique.
M. François Loos. Alors, pas de question ?
M. Jean-Pierre Pernot. Je ne crois pas que ce soit le fruit du hasard. (Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.) Je le perçois davantage comme le résultat de la politique volontariste en direction de l'emploi que vous avez menée, madame la ministre, avec l'ensemble de vos collègues du Gouvernement, en y associant pleinement la majorité parlementaire qui vous soutient.
M. Serge Janquin. La droite n'a pas le même bilan !
M. Jean-Pierre Pernot. Les faits, madame la ministre, vous donnent aujourd'hui raison. («Ah !» sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance.) Ils sont liés à la politique réaliste et ambitieuse menée contre vents et marées par le Gouvernement depuis juin 1997. (Mêmes mouvements.)
Ma question, question d'espoir, est la suivante: pouvons-nous espérer un retour prochain au plein emploi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.)
M. Lucien Degauchy. Merci pour la question !
M. le président. La parole est à Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité.
Mme Martine Aubry, ministre de l'emploi et de la solidarité. Monsieur le député, j'espère, comme vous, que tout le monde se réjouit... («Oui !» sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance) ici que le chiffre du chômage ait connu une baisse record au mois de septembre avec 83 600 chômeurs en moins. Ce résultat, obtenu après une période quasi ininterrompue de baisse du chômage sans précédent dans notre pays quant à l'importance des chiffres, est dû, c'est vrai, à la politique menée par le Gouvernement sous l'autorité du Premier ministre qui, dès son arrivée, a fait de l'emploi sa priorité numéro un.
Nous avons d'abord souhaité relancer la croissance en relançant la consommation et Dominique Strauss-Kahn, avec le talent qui est le sien (Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants. - Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert), a mené cette politique économique qui, aujourd'hui, aux dires des organismes internationaux, nous place en tête en termes de croissance, non seulement pour cette année, mais pour les suivantes. Il faudra s'en souvenir dans les mois qui viennent.
Nous avons oeuvré pour une économie à la fois plus performante et plus solidaire. Aider les minima sociaux, revaloriser l'allocation de logement, l'allocation de rentrée scolaire, faire en sorte que la consommation soit plus forte, préparer les emplois de demain, les nouvelles technologies, les emplois-jeunes, réduire la durée du travail - nous commençons à en percevoir les résultats ces derniers mois -, enfin, réduire les charges sociales: cet éventail de mesures doit permettre de continuer à faire baisser le chômage dans les mois qui viennent, même si cette baisse peut connaître quelques à-coups.
Si nous nous réjouissons, c'est aussi parce que, depuis maintenant deux ans, 23 % des jeunes qui étaient au chômage ne le sont plus. Un jeune chômeur sur quatre a retrouvé du travail, cela n'était jamais arrivé ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert.) Plus encore, depuis dix mois, grâce à l'application de la loi contre les exclusions et au travail exemplaire du service public de l'emploi, notamment de l'Agence nationale pour l'emploi, le nombre de chômeurs de longue durée, que l'on disait «enkystés», a diminué de 130 000.
Tout cela montre bien que le Premier ministre a fait le bon choix en se fixant l'emploi comme priorité non seulement dans ses discours, mais dans ses actes. Voilà pourquoi aujourd'hui, pour la première fois depuis la crise du pétrole de 1975, les Français ont à nouveau confiance dans l'avenir et dans la baisse du chômage. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert.)
SOC 11 REP_PUB Ile-de-France O