AMÉNAGEMENT DE LA RN 66 À
RUPT-SUR-MOSELLE
Mme la présidente.
M. François Vannson a présenté une question, n° 1616, ainsi rédigée
:
« La route nationale 66,
classée grande liaison d'aménagement du territoire et grande voie européenne,
est un passage obligé pour bon nombre d'automobilistes et transporteurs qui
empruntent l'axe Benelux - Bâle. L'augmentation du trafic, la densité de
l'urbanisation et le relief montagneux ont entraîné, depuis plus de vingt-cinq
ans, des difficultés pour définir puis mettre en oeuvre une stratégie cohérente
d'aménagement de cet axe routier important. Alors que, après pression des élus
locaux et nationaux, le Gouvernement avait décidé de placer l'aménagement de la
RN 66 comme priorité nationale, des associations écologistes s'opposent au
commencement des travaux à Rupt-sur-Moselle puisqu'une demande de référé en
suspension et en annulation de l'arrêté préfectoral autorisant l'exécution des
travaux de déviation a été déposée. Pourtant les travaux d'aménagement sont
attendus tant par les élus, les riverains que par la population lassée de voir
des familles décimées par des accidents de voiture aux conséquences dramatiques.
M. François Vannson veut connaître la position de M. le ministre de
l'équipement, des transports et du logement à ce propos. »
La parole est à M. François
Vannson, pour exposer sa question.
M. François Vannson.
Ma question s'adresse à M. le ministre de l'équipement, des transports et
du logement.
La route
nationale 66, classée grande liaison d'aménagement du territoire et grande
voie européenne, est un passage obligé pour bon nombre d'automobilistes et de
transporteurs qui empruntent l'axe Benelux-Bâle. L'augmentation du trafic, la
densité de l'urbanisation et le relief montagneux ont entraîné depuis plus de
vingt-cinq ans des difficultés pour définir puis mettre en oeuvre une
stratégie cohérente d'aménagement de cet axe routier important.
Le Gouvernement a décidé de placer
l'aménagement de la RN 66 comme priorité nationale. Mais plusieurs
associations écologistes ont déposé une demande de référé en suspension et en
annulation de l'arrêté préfectoral autorisant l'exécution des travaux de
déviation, notamment sur le territoire de la commune de Rupt-sur-Moselle. Leur
démarche serait dangereuse pour l'avancement des travaux si leurs arguments
devaient être retenus par la juridiction administrative saisie qui doit se
prononcer sur le fond du dossier courant janvier.
Il n'est en effet nul besoin de
vous rappeler que ces travaux sont très attendus tant par les élus et les
riverains que par la population inquiète de voir des familles anéanties par les
trop nombreux et dramatiques accidents de la circulation qui s'y produisent.
Si chacun a conscience des enjeux
environnementaux, il faut toutefois garder à l'esprit que les arrêts et les
redémarrages successifs des camions dans la traversée de nos villes et villages
ne vont pas dans le sens de la protection de l'environnement. La voie rapide
présente l'avantage d'être plus sûre mais aussi d'être moins polluante.
Cette réalité n'empêche pas bien
évidemment de mener une réflexion globale en matière de politique de transport
et de respect de l'environnement. J'ai d'ailleurs pour ma part sollicité
plusieurs débats pour envisager l'application directe du Livre blanc sur les
transports européens et notamment pour engager une vraie discussion sur les
biocarburants.
Je souhaite que
le Gouvernement réaffirme ses intentions sur ce projet et les échéances de ce
vaste chantier engagé cet été pour informer la population de la suite des
opérations qu'il souhaite mener dans le cadre du prochain contrat de plan.
Mme la présidente. La
parole est à Mme la secrétaire d'Etat au logement.
Mme Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire d'Etat au logement. Monsieur le
député, M. Gayssot, qui intervient en ce moment en ouverture des
9es rencontres parlementaires sur les transports, m'a demandé d'excuser son
absence dans l'hémicycle et de vous communiquer la réponse qu'il a préparée à
votre intention.
Le ministre de
l'équipement partage tout à fait vos préoccupations à propos des accidents de la
route dont il s'emploie, depuis 1997, avec le Gouvernement, non sans succès, à
réduire le nombre comme la gravité.
Des associations ont effectivement
effectué un recours en annulation et des demandes de référés suspension de
l'arrêté préfectoral du 15 juin 2001 autorisant l'exécution des
travaux dans le cadre de l'aménagement de la déviation de la route
nationale 66 à Rupt-sur-Moselle. Il appartient au juge de se prononcer sur
le bien-fondé de leur action.
Comme vous le savez, en application
du décret du 29 mars 1993 relatif aux procédures d'autorisation et de
déclaration prévues par l'article 10 de la loi du 3 janvier 1992
sur l'eau, l'arrêté préfectoral du 15 juin 2001 qui est attaqué
autorise plus particulièrement les travaux de rescindement de la Moselle, de
rectification de cours d'eau, d'ouvrages en lit mineur et de rejet d'eaux
fluviales.
Conjointement au
recours en annulation de cet acte, les associations requérantes ont demandé au
juge des référés du tribunal administratif de Nancy la suspension de l'exécution
de cet arrêté. Le ministre m'a demandé de vous confirmer le rejet de ces référés
suspension, par une ordonnance du tribunal datée du
11 octobre 2001.
Sans
préjuger l'examen du recours en annulation par le tribunal administratif de
Nancy, qui interviendra ultérieurement sur le fond, M. Gayssot vous
confirme que les travaux relatifs à l'aménagement de la déviation de
Rupt-sur-Moselle, déclarés d'utilité publique par arrêté du
31 décembre 1996, ont débuté au mois de juillet 2001 et se
poursuivent avec pour objectif une mise en service dans les délais de l'actuel
contrat de plan.
Mme la présidente. La
parole est à M. François Vannson.
M. François Vannson.
J'aurais souhaité que le Gouvernement définisse davantage les perspectives pour
l'après-contrat de plan en cours, notamment qu'il annonce quelles suites il
entend donner, dans le cadre des futurs contrats de plan, à ces lourdes
opérations.