Texte de la REPONSE :
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De nombreuses mesures ont été prises, en effet, par les pouvoirs publics pour aider les entreprises de la filière viande à faire face aux conséquences de la crise liée à l'ancéphalopathie spongiforme bovine. A ces mesures spécifiques s'ajoute la mise en place d'un fonds de restructuration. Les bouchers qui souhaitaient obtenir une aide au départ volontaire ou à la reconversion sur un autre créneau de marché ont pu largement y accéder. De plus, le Gouvernement a tenu compte de la sensibilité du secteur en limitant les possibilités d'implantation de la grande distribution pour préserver le commerce de détail et de proximité. La situation actuelle que connaissent les bouchers reflète l'évolution de la consommation de viande qui, depuis une dizaine d'années, n'a pas augmenté, ainsi que la part croissante prise par la grande distribution dans la vente de ces produits. Néanmoins, d'une manière générale, la crise de la « vache folle » n'a pas amplifié les difficultés rencontrées par la boucherie artisanale, les bouchers traditionnels bénéficiant au début de la crise d'un a priori favorable des consommateurs. L'application de la réglementation relative à l'étiquetage et à la traçabilité est sans doute le meilleur atout dont disposera la filière pour engager le consommateur, très demandeur de garantie sur l'origine et la qualité du produit, à un retour vers la viande bovine. Les artisans, qui sont les plus à même d'apporter aux consommateurs l'information qu'ils réclament, seront les mieux placés pour tirer parti de cette nécessaire évolution.
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