Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Jacques Weber attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conséquences pour l'Etat de la non-revalorisation des allocations familiales. Selon l'hebdomadaire de l'Institut national de la consommation, l'Etat a été condamné à payer 100 000 francs d'astreinte pour avoir exécuté avec retard la décision du Conseil d'Etat lui enjoignant de procéder à une deuxième revalorisation des allocations familiales au titre de l'année 1993. A l'origine du recours, l'Association des familles de France qui réclamait à l'Etat cette revalorisation, comme l'exigeait la loi à l'époque. La deuxième revalorisation n'est intervenue que 4 ans après (décret du 13 décembre 1997) et son application a pris cent jours de retard, d'où la condamnation à verser les 100 000 francs d'astreinte (1 000 francs par jour). L'Etat a honoré cette pénalité, en versant 10 000 francs à l'association plaignante, et 90 000 francs à un fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée, c'est-à-dire... à l'Etat ! Cette procédure a été dénoncée avec virulence, tant par l'association concernée que par un certain nombre de journaux et revues professionnels. En effet, ils estiment, à juste titre, qu'en procédant de la sorte, l'Etat s'est dérobé de sa pénalité et donc de ses responsabilités. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui livrer son sentiment quant à ce processus pour le moins cavalier.
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