Texte de la QUESTION :
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M. Henri d'Attilio attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la place réservée à l'enseignement des sciences économiques et sociales (SES) dans le cadre de la réforme des lycées, qui suscite de fortes inquiétudes chez les enseignants de cette discipline. Le rapport définitif de M. Philippe Meyrieu écarte, en effet, les SES de la « culture commune » au sein de laquelle sont réintroduits (contrairement au rapport d'étape) tous les enseignements qui caractérisent les filières L et surtout S. Il lui rappelle que les élèves ont plébiscité cet enseignement dans le cadre de la consultation, seul enseignement qui, en s'appuyant sur des méthodes actives, traite de tous les grands sujets de la société actuelle et qui a contribué, depuis maintenant plus de trente ans, à offrir une vraie formation qualifiante à des centaines de milliers d'élèves. Former au jugement critique, fournir aux élèves des outils conceptuels et théoriques, élaborés par les sciences sociales, pour décrypter le monde contemporain et démystifier des discours simplistes, c'est le projet même des SES inscrits dans les textes fondateurs de cette discipline. Ces objectifs ne peuvent être atteints en revenant sur le rééquilibrage des filières ou en marginalisant les SES et la série ES qui ont contribué à la réussite de nombreux élèves et à la démocratisation de l'enseignement. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer précisément ses intentions, tant sur la place réservée à l'enseignement des sciences économiques et sociales qu'à la pérennité du baccalauréat dans ces matières.
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