FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 17818  de  Mme   Feidt Nicole ( Socialiste - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  jeunesse et sports
Question publiée au JO le :  03/08/1998  page :  4239
Réponse publiée au JO le :  16/11/1998  page :  6299
Date de changement d'attribution :  19/10/1998
Rubrique :  sports
Tête d'analyse :  dopage
Analyse :  lutte et prévention
Texte de la QUESTION : Mme Nicole Feidt demande à M. le secrétaire d'Etat à la santé face à la crise du dopage qui sévit au sein du Tour de France et au sein de nombreuses fédérations sportives comment il se fait que les contrôles se révèlent le plus souvent négatifs alors même que l'usage de produits dopants est reconnu comme établi dans la plupart des disciplines sportives.
Texte de la REPONSE : Malgré les efforts déployés dans le cadre de la détection des substances dopantes, tant au niveau national qu'international, les laboratoires de contrôles antidopage sont confrontés à deux problèmes principaux. Tout d'abord, la vitesse d'élimination dans l'organisme de nombreuses substances dopantes est très rapide. Ce n'est donc pas l'analyse proprement dite qui constitue un facteur limitant au dépistage des substances dopantes mais plutôt le moment du prélèvement qui devient déterminant. C'est pourquoi madame la ministre de la jeunesse et des sports a décidé d'augmenter le nombre de contrôles antidopage inopinés (hors compétition) afin d'en optimiser le ciblage. La seconde difficulté est davantage d'ordre technique. Si le dosage quantitatif d'une substance donnée dans les urines ne pose pas de problème particulier, la difficulté est d'établir la différence entre les substances endogènes secrétées naturellement par l'organisme et les substances exogènes. La détection des hormones synthétisées par génie génétique nécessite de définir un « seuil de normalité » qui est très variable d'un individu à l'autre et qui varie également en fonction des conditions d'effort. Afin de faire face à ces problèmes complexes, madame la ministre a pris la décision de créer une unité mobile de biologie du sport mise à disposition de toutes les fédérations sportives, dans l'objectif de bénéficier d'un suivi médical longitudinal des sportifs de haut niveau et ainsi de contribuer à une meilleure protection de leur santé. Ce service sera bien sûr gratuit pour les sportifs licenciés concernés.
SOC 11 REP_PUB Lorraine O