FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 18114  de  M.   Dupilet Dominique ( Socialiste - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  10/08/1998  page :  4375
Réponse publiée au JO le :  21/12/1998  page :  6962
Rubrique :  banques et établissements financiers
Tête d'analyse :  Banque de France
Analyse :  traitement du surendettement. effectifs de personnel
Texte de la QUESTION : M. Dominique Dupilet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le traitement des dossiers de surendettement par les succursales de la Banque de France. A ce titre, celles-ci doivent faire face à une surcharge de travail importante dans la mesure où 50 000 dossiers sont en attente de traitement. De plus, la loi contre les exclusions, qui prévoit dans son dispositif un profond réaménagement des procédures au profit des personnes surendettées, n'envisage pas de renforcer les moyens financiers et humains pour le traitement des dossiers. Il lui demande donc s'il envisage de prendre des mesures pour garantir un traitement rapide des dossiers déposés par les personnes surendettées.
Texte de la REPONSE : La loi n° 98-657 du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions apporte plusieurs innovations importantes à la procédure instituée en 1990 et accroît l'éventail des mesures à la disposition des commissions de surendettement. Plusieurs dispositions de cette loi devraient avoir des effets positifs sur les méthodes de travail des secrétariats de ces commissions. Il s'agit notamment de l'attention accrue apportée à l'établissement du passif du débiteur en début de procédure, qui doit permettre de réduire de manière significative les risques de contestation ultérieure et par conséquent les retards de procédure qui en découlent. Par ailleurs, l'allongement de la durée de rééchelonnement, désormais portée à huit ans, et surtout la possibilité pour les commissions de recommander des abandons de créances pour les cas les plus gravement et durablement compromis, permettront d'apporter des solutions plus rapides et plus adaptées à des dossiers qui, aujourd'hui, font souvent l'objet de réexamens successifs, au risque d'engorger certains secrétariats. En outre, la Banque de France a mis en place un logiciel de traitement des dossiers de surendettement qui devrait éliminer certaines tâches répétitives pour permetre aux agents qui en ont la charge de se concentrer sur les dossiers les plus difficiles. De telles améliorations, associées à l'expérience et au savoir-faire du personnel de la Banque de France travaillant dans les secrétariats des commissions de surendettement, contribueront à régler plus efficacement les situations de surendettement. Il n'en reste pas moins que la charge de travail de ces secrétariats pourra se trouver augmentée pendant la mise en place de la réforme. S'agissant d'un surcroît temporaire, il n'apparaît pas raisonnable pour la Banque de France, compte tenu de son équilibre financier, de procéder à des embauches définitives, alors que les effectifs affectés à cette activité sont déjà passés de 750 personnes en 1992 à près de 1 000 aujourd'hui. En revanche, cette hausse transitoire de l'activité des commissions de surendettement pourrait être l'occasion de donner à des jeunes une expérience utile pour leur insertion future dans l'emploi ; dès lors, conformément à la réflexion entreprise par la Banque de France, il semble opportun que celle-ci puisse recourir à des « emplois-jeunes » tels que les a créés la loi du 16 octobre 1997.
SOC 11 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O