Texte de la REPONSE :
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L'honorable parlementaire attire l'attention sur la situation des personnes vivant maritalement avec un chef d'exploitation au regard du droit de l'allocation parentale d'éducation (APE). Cette prestation familiale est destinée à garantir un revenu de remplacement aux parents qui choisissent d'interrompre ou de réduire leur activité professionnelle pour rester s'occuper à leur foyer d'un enfant en bas âge. Au préalable, l'allocataire doit avoir cessé son activité professionnelle et justifier de deux ans d'activité dans les cinq ou dix ans précédant la naissance, selon que cette dernière porte le nombre d'enfants à charge à deux ou trois. L'ensemble des travailleurs indépendants doivent apporter la preuve de leur cessation d'activité en produisant un certificat de radiation du régime d'assurance vieillesse dont ils relevaient au titre de l'activité en question. Au regard de la législation sociale agricole, et aux termes de l'article 1122-1 du code rural le conjoint, au sens du code civil, et les membres de la famille vivant sur l'exploitation sont présumés participer à la mise en valeur de celle-ci. Les membres de la famille s'entendent selon ce même article des ascendants, descendants, frères et soeurs et alliés au même degré du chef d'exploitation ou d'entreprise ou de son conjoint. Cette définition des membres de la famille concernant l'assurance vieillesse est identique à celle figurant aux articles 1106-1 et 1234-1 du code rural relatifs à l'assurance maladie maternité et l'assurance contre les accidents du travail. Ainsi, la législation ne considère pas les personnes vivant maritalement avec le chef d'exploitation comme faisant partie des actifs familiaux et donc comme exerçant une activité professionnelle non salariée agricole. Si elles souhaitent faire reconnaître leur activité sur l'exploitation et bénéficier de l'ensemble des avantages sociaux correspondants, ces personnes doivent opter pour le statut de salarié, ou celui d'associé de société ou de coexploitant.
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