Texte de la REPONSE :
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Le département du Rhône est considéré comme un des 26 départements les plus sensibles au plan national en matière de sécurité et bénéficie à ce titre de renforcements des moyens opérationnels qui y sont déployés. Ceci s'est traduit depuis le 1er septembre 1998 par l'affectation en sortie d'école de 145 gardiens de la paix stagiaires, dont 140 ont pris leurs fonctions à Lyon. Ces efforts significatifs seront poursuivis à l'occasion des prochaines promotions. Il convient d'ajouter que le développement des emplois-jeunes a permis au département de bénéficier de l'apport de 178 adjoints de sécurité illustrant s'il en était besoin la volonté gouvernementale de mettre en oeuvre une véritable police de proximité. Au terme de l'année 1998, ce sont 228 adjoints de sécurité qui seront en poste dans les services de sécurité publique du Rhône. De nouveaux recrutements seront organisés en 1999. Dans l'esprit du colloque de Villepinte, les contrats locaux de sécurité du Rhône sont nombreux et innovants. Ils témoignent de la volonté d'une prise en charge partenariale de l'insécurité et permettent aux actions de l'Etat de bénéficier d'effets de synergie qui en accroissent l'efficacité. La remarquable adhésion des élus à ce dispositif (9 contrats locaux de sécurité signés dans le Rhône et 3 en cours d'élaboration) encourage le Gouvernement dans ses efforts. Les résultats obtenus au cours des neuf derniers mois dans la lutte contre la délinquance dans le Rhône démontrent sans conteste les progrès réalisés. Ils révèlent un recul de la délinquance générale de 1,8 % et de la délinquance de voie publique de 5,9 %. Parallèlement, l'activité judiciaire des services progresse de 2,5 % en matière de faits élucidés. La délinquance des mineurs est également prise en considération : un dispositif novateur de référents et de correspondants jeunes sera mis en place dans les services de sécurité publique, en application des décisions du conseil de sécurité intérieure du 12 octobre dernier. L'Etat poursuit de façon corrélative sa réflexion sur l'emploi des forces de sécurité. L'utilisation des unités mobiles en sécurisation est ainsi plus systématique dans toutes les grandes agglomérations. Dix unités nouvelles viennent d'être engagées dans ces missions, dont une compagnie républicaine de sécurité dans le Rhône. La réponse à l'insécurité dans les transports en commun de la circonscription de Lyon a également été renforcée par l'action spécialisée de l'unité de surveillance des déplacements urbains. La réorganisation territoriale des implantations de police nationale et de la gendarmerie nationale sera un moyen supplémentaire, permettant une meilleure affectation des moyens au bénéfice des départements sensibles comme le Rhône, suivant le principe arrêté par le conseil de sécurité intérieure du 27 avril 1998. C'est à l'issue des consultations et des expertises conduites sous l'autorité du conseiller d'Etat Guy Gougier et en fonction des conclusions de son rapport que sera examinée la question de la répartition territoriale des forces de police et de gendarmerie dans le Rhône.
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