Question N° :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
M. Philippe Vuilque. Ma question s'adresse à Mme Martine Aubry, ministre de l'emploi et de la solidarité. Madame la ministre, vous avez, la semaine dernière, annoncé les chiffres du chômage («Allô !» sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants), des chiffres qui, une nouvelle fois, sont particulièrement significatifs puisque, en deux mois, plus de 100 000 chômeurs ont retrouvé un emploi. (Exclamations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Radical, Citoyen et Vert.) M. Lucien Degauchy. Combien y a-t-il de Rmistes en plus ? M. Philippe Vuilque. C'est une réelle performance, ne vous en déplaise, due à la croissance qu'a su stimuler le Gouvernement ! M. le président. Monsieur Degauchy, vous auriez dû rester à côté de votre président de groupe: vous étiez beaucoup plus calme. Chaque fois que vous vous dirigez vers le haut de l'hémicycle, vous vous agitez. L'altitude ne vous vaut rien ! (Sourires.) Monsieur Vuilque, veuillez poursuivre. M. Philippe Vuilque. Cette réelle performance, disais-je, est due à la croissance qu'a su stimuler le Gouvernement mais aussi aux emplois-jeunes, aux 35 heures et à la loi contre les exclusions, dispositifs qui ont largement contribué à cette importante décrue du chômage. Dans ma région, la Champagne-Ardenne, ce sont 10 000 chômeurs de moins en un an et dans le département des Ardennes qui m'est cher, plus de 1 500 emplois créés dont la moitié est directement imputable à la réduction du temps de travail. Madame la ministre, on évoque désormais la possibilité de passer, dans un proche avenir, sous la barre des 10 % de chômeurs. Pouvez-vous nous confirmer ces chiffres ? Pouvons-nous légitimement espérer que, dans quelques mois, le chômage passe sous la barre symbolique des 2 millions de chômeurs ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) M. le président. La parole est à Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité. Mme Martine Aubry, ministre de l'emploi et de la solidarité. Monsieur le député, en effet le chômage continue de diminuer à un rythme très élevé: 110 000 chômeurs en moins en deux mois, c'est presque autant que pour la totalité de l'année 1997 considérée, à l'époque, comme exceptionnelle. On dénombre 700 000 chômeurs en moins depuis juin 1997, et nous avons connu cette année une accélération du rythme puisque ce sont 450 000 en moins pour les douze derniers mois. Ce qui est particulièrement frappant, c'est que le chômage de longue durée diminue de manière significative, ainsi que le nombre des personnes ayant un emploi précaire - contrat à durée déterminée ou temps partiel subi. Ce qui veut dire que nous créons de plus en plus d'emplois, mais des emplois stables, ce qui est évidemment très important. Ce rythme accéléré est dû, bien sûr, à une croissance forte, laquelle ne tombe pas du ciel: elle est alimentée par l'ensemble de l'action que mène le Gouvernement (Protestations sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants), et elle est plus riche en emplois, grâce aux aides aux nouvelles technologies et à la création d'entreprises, grâce aux 242 000 emplois-jeunes et grâce à la réduction de la durée du travail qui, d'ores et déjà, a créé ou préservé 195 000 emplois. Dans tous ces domaines, les pronostics les plus optimistes sont aujourd'hui dépassés. Et c'est la raison pour laquelle la France, comme l'Espagne d'ailleurs, voit son taux de chômage baisser de manière beaucoup plus rapide que tous les autres pays industrialisés: depuis deux ans et demi, dans notre pays, le chômage a baissé de 2,6 points contre 0,9 au Royaume-Uni et 1,5 en Allemagne et alors qu'il augmente au Japon. C'est sans doute une des raisons qui donnent aux Français un moral meilleur qu'ils ne l'ont jamais eu depuis bien des années. C'est bon pour la croissance. C'est bon pour notre avenir. Et cela montre que, lorsque le Premier ministre a fixé comme priorité la lutte contre le chômage, il avait raison. Il l'a encore affirmé récemment, nous continuerons avec la même énergie. Que ceux qui sont encore au chômage le sachent: nous souhaitons aller vers une France du plein emploi, et, d'abord, le plus vite possible, ramener le taux de chômage à un seul chiffre, en dessous de la barre fatidique des 2 millions de chômeurs. C'est donc, je le répète, avec la même énergie que nous poursuivrons dans les mois qui viennent. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert.) |