Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Jacques Denis attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les inquiétudes que manifestent les surveillants d'externat et maîtres d'internat (MI/SE). Le maintien d'un corps de MI/SE au sein des établissements scolaires permet traditionnellement à des étudiants, généralement issus de familles populaires, de poursuivre leurs études et aux élèves de disposer d'un encadrement proche d'eux, revendication qui recoupe d'ailleurs très largement les demandes du récent mouvement des lycéens. Des responsables du secrétariat académique MI/SE du SNES de sa circonscription se sont cependant émus de déclarations qui tendraient à annoncer une disparition prochaine de cette catégorie de personnels. Ils y ont vu l'annonce d'une remise en cause du statut d'étudiant salarié. Ils s'inquiètent aussi d'une tendance à ne recruter des MI/SE qu'à partir de la seconde année du DEUG, voire même à partir de la première année d'IUFM sans critères sociaux, au lieu de la première année post-Bac sur critères sociaux. Ils y voient une difficulté supplémentaire pour le financement des études universitaires de jeunes dont les familles peuvent difficilement subvenir seules au coût de la formation. Il lui demande s'il souhaite continuer à donner toute sa place au corps des MI/SE, s'il envisage le maintien de critères sociaux pour ce recrutement particulier et s'il pense souhaitable - dans un souci de transparence - d'étendre au recrutement les compétences actuelles des commissions paritaires des MI/SE.
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Texte de la REPONSE :
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Il est précisé qu'aucun contrat en cours actuellement ne sera modifié. La volonté d'augmenter le nombre de surveillants dans les établissements dès le budget 1999, qui se traduira par 3 000 recrutements supplémentaires, est clairement réaffirmée. Ces 3 000 MI-SE prévus dans le cadre du plan d'action pour les lycées seront recrutés dans le strict respect des décrets de 1937 et 1938. Ainsi, les étudiants se destinant à l'enseignement seront recherchés et particulièrement les élèves de première année d'IUFM. Ces derniers pourront alors, le cas échéant, assurer des remplacements de courte durée, comme le prévoit leur statut, dans un souci d'assurer le meilleur fonctionnement possible des établissements. Dans ce cadre, les critères sociaux joueront naturellement un rôle essentiel dans le choix des candidats. Les candidats inscrits sur les listes d'attente des rectorats, et répondant à ces critères, seront retenus en priorité. En l'état actuel, aucune réforme n'est mise en chantier, toutes ces procédures se déroulant dans le cadre et dans l'esprit des textes en vigueur, qui autorisent des recrutements à mi-temps, ce qui est prévu pour ce contingent de 3 000 personnes.
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