FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 22029  de  M.   Deprez Léonce ( Union pour la démocratie française-Alliance - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  intérieur
Ministère attributaire :  intérieur
Question publiée au JO le :  30/11/1998  page :  6503
Réponse publiée au JO le :  28/06/1999  page :  4009
Rubrique :  communes
Tête d'analyse :  comptabilité
Analyse :  imputation budgétaire des biens communaux. actualisation
Texte de la QUESTION : M. Léonce Deprez demande à M. le ministre de l'intérieur de lui préciser la suite qu'il envisage de réserver à la demande des maires de France tendant à ce que la liste des biens figurant aux circulaires interministérielles INTB8700120C du 28 avril 1987 et INTB8700145C du 29 mai 1987 soit réactualisée, ce qui réduirait considérablement le nombre de délibérations résiduelles qui affectent les communes de France, notamment en raison de la jurisprudence de la cour administrative d'appel de Lyon du 17 avril 1997 relative aux pouvoirs respectifs du maire et du conseil municipal, quant à l'application des circulaires interministérielles précitées.
Texte de la REPONSE : L'imputation d'une dépense se rapportant à l'acquisition de biens meubles s'effectue par rapport à des critères patrimoniaux issus du code civil. Les acquisitions de biens de faible valeur constituent des charges de la section de fonctionnement. Seules les acquisitions de biens présentant des caractères de durabilité et de consistance suffisants peuvent s'analyser comme des immobilisations et figurer à ce titre en section d'investissement. Pour mettre fin aux incertitudes concernant les acquisitions des biens les plus courants et harmoniser leur imputation, la circulaire n° NOR/INT/N/87/00120/C du 28 avril 1987 a publié une liste non exhaustive des biens considérés comme valeurs immobilisées, quelle que soit leur valeur unitaire. Les dépenses relatives à ces équipements ou pouvant être assimilées par analogie à l'un d'eux s'imputent en section d'équipement. Par ailleurs, l'article 47 de la loi de finances rectificative 1998 n° 98-1267 du 30 décembre 1998 a autorisé le maire, le président du conseil général ou régional à procéder à l'imputation en section d'investissement des biens meubles ayant un caractère de dépense d'équipement, ne figurant pas sur les listes et d'une valeur inférieure à un seuil fixé par arrêté des ministres en charge des finances et des collectivités locales, sur délibération expresse de l'assemblée. Ainsi, sur délibération du conseil municipal, l'ordonnateur est habilité à imputer en investissement les dépenses d'équipement pour l'acquisition des biens meubles de faible valeur ne figurant pas sur les listes. Ces biens peuvent être imputés en section d'investissement à condition qu'ils ne relèvent pas des comptes de charges de stocks et qu'ils revêtent un caractère de durabilité. Un arrêté d'application viendra préciser dans les prochains mois la liste des biens meubles de faible valeur considérés comme valeurs immobilisées, quelle que soit leur valeur unitaire. Hormis ce cas particulier pour lequel le législateur a souhaité l'intervention de l'assemblée délibérante, l'imputation budgétaire et comptable d'une dépense fait partie des mentions figurant sur le mandat, dont l'émission relève de la compétence exclusive de l'ordonnateur.
UDF 11 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O