Texte de la QUESTION :
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M. Georges Sarre attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé
et à l'action sociale sur les conclusions du récent rapport du professeur
Michèle Uzan sur « la prévention et la prise en charge des grossesses des
adolescentes ». En effet, cette étude commandée par la direction générale de la
santé vient de faire un constat inquiétant. Il y aurait vraisemblablement en
France 10 000 cas de grossesses non désirées par an chez les adolescentes. Plus
grave encore, ces grossesses interviendraient de plus en plus fréquemment dans
le contexte de violences sexuelles. Toute porte à croire enfin, d'après les
conclusions de cette enquête, qu'il y aurait encore une grande méconnaissance
chez les toutes jeunes femmes des méthodes contraceptives dites « du lendemain »
et, qu'en tout état de cause, l'accès à ce type de contraceptifs ne serait pas
suffisamment ouvert. Si l'on souhaite, dans bien des cas, éviter le recours à
l'intervention plus lourde et plus traumatisante qu'est l'interruption
volontaire de grossesse, il conviendrait donc, de toute évidence, non seulement
d'amplifier très largement l'information mais aussi de faciliter l'accès aux
méthodes de contraception « urgentes ». En conséquence, il aimerait savoir
quelle mesures seront prises pour diffuser plus largement l'information et
faciliter l'accès à ces contraceptifs au public bien particulier des
adolescentes. Il aimerait notamment savoir s'il ne serait pas envisageable
d'autoriser leur vente sans prescription médicale préalable.
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