Texte de la QUESTION :
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M. Michel Tamaya souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur la présence de Météo-France sur les îles éparses du canal du Mozambique. En effet, la France possède quatre îlots dans l'océan Indien, trois dans le canal du Mozambique, Europa, Juan de Nova et les îles Glorieuses, et une quatrième dans le nord de la Réunion, Tromelin. Ces îles sont administrées par l'intermédiaire du préfet de la Réunion, lequel délègue ses pouvoirs au directeur régional de Météo-France. Pour des raisons écologiques, certaines de ces îles ont été classées réserves naturelles et de sécurité des biens et des personnes, elles sont également importantes en matière de surveillance cyclonique, Météo-France y envoie en permanence des techniciens : sept techniciens, deux ouvriers d'Etat et plus de dix emplois contractuels sont nécessaires à l'exécution de cette mission. Cependant, il semble que la direction ait récemment décidé de se retirer de l'île de Juan de Nova et qu'à terme elle envisagerait de se désengager d'autres îles pour des raisons budgétaires. Outre le problème grave posé par d'éventuelles suppressions de personnel, il souhaiterait savoir quelle est l'intention de la France concernant ces îles et si, en cas de retrait des personnels de Météo-France, le pays continuera d'y exercer sa souveraineté, et, si oui, de quelle manière.
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Texte de la REPONSE :
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L'automatisation des mesures météorologiques de surface est désormais réalisée dans les îles éparses. Elle permet de répondre aux engagements internationaux de la France, dans le cadre de la veille météorologique mondiale et aux difficultés inhérentes des séjours sur ces îlots éloignés. Météo-France a programmé le retrait de Juan de Nova pour le mois de juin 1999. Les décisions concernant Glorieuses et Europa interviendront ultérieurement. En outre, Météo-France prévoit d'ores et déjà de maintenir une présence humaine à la station de Tromelin compte tenu de son intérêt particulier. L'automatisation de l'observation à Juan de Nova sera sans conséquence sur l'emploi des techniciens. Il devrait en être de même de la réduction éventuelle du nombre de techniciens à Glorieuses et Europa compte tenu des besoins nouveaux de Météo-France à la Réunion. Des solutions de reclassement seront également recherchées pour les manoeuvres. Les possibilités d'embauche d'ouvriers de l'Etat, liées à quatre départs à la retraite avant 2001, dans le service de la Réunion seront mises à profit. Le personnel restant continuera à participer, par rotation, aux missions à Tromelin, et le calendrier de retrait d'Europa sera fixé en fonction du reclassement des derniers agents concernés. La présence française continuera d'être assurée par une présence militaire permanente dans les îles du canal du Mozambique et par la présence de météorologistes à Tromelin.
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