Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
Mme Nicole Catala. Ma question, que je pose au nom des trois groupes de l'opposition (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste), s'adresse à M. le ministre de l'intérieur. Elle aborde un sujet récurrent, celui de la violence urbaine, que vous n'êtes pas parvenu à maîtriser depuis trois ans. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Un nombre croissant de nos concitoyens, et notamment des jeunes, souffrent de cette violence. Je songe, monsieur le ministre, au jeune Romuald, qui était un collégien sans histoires et qui a été tué la semaine dernière à Courcouronnes, dans le cadre d'affrontements entre bandes armées. Ces bandes de jeunes sont de plus en plus souvent dotées de fusils de chasse, de fusils à pompe, de cocktails Molotov. Vos policiers le savent bien, qui sont tous les jours confrontés à cette violence. Deux policiers ont d'ailleurs été blessés par balle la semaine dernière, dans le vingtième arrondissement. Et on le sait aussi, monsieur le ministre, dans l'arrondissement dont vous êtes élu, le dix-huitième, où règne une insécurité croissante. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, du groupe communiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert.) Au nom des dizaines de milliers de femmes, de jeunes, de personnes âgées victimes de cette violence, quelles mesures nouvelles, rapides, efficaces allez-vous mettre en oeuvre ? (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République, du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance et du groupe Démocratie libérale et Indépendants.) M. le président. La parole est à M. le ministre de l'intérieur. M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Madame la députée, les phénomènes de violence urbaine et la présence de bandes, plus ou moins organisées, ne sont évidemment pas nouveaux. Cela dit, le constat est préoccupant, et, comme vous, j'ai remarqué que Paris n'était pas épargné. Vous avez rappelé que, la semaine dernière aux Puces, une bande de jeunes venant de départements de grande banlieue, et non de Paris ou des départements limitrophes, s'en est pris à des policiers de proximité. La police a été efficace. J'aimerais que vous vous associiez à l'hommage que j'ai rendu aux policiers, et, plus généralement, à l'action qu'ils mènent à Paris et dans les départements où sévissent ces bandes. Des jeunes ont été interpellés et transférés au parquet, ce qui prouve l'efficacité de la police, qui, avec de nouveaux moyens de communication, a pu intervenir. Sur de telles questions, il convient de travailler en partenariat mais aussi de disposer de forces de police suffisantes. La police de proximité se met en place; la deuxième vague de généralisation interviendra au mois de février. Les décisions ont été prises, les calendriers respectés, les engagements budgétaires arrêtés. Et ces policiers de proximité devront bénéficier de l'appui d'effectifs de CRS ou de gendarmes mobiles. M. Pierre Lellouche. Les CRS sont tous dans le dix-huitième ! M. le ministre de l'intérieur. Madame Catala - et vous allez comprendre ce que je veux dire - un député de province - qui est encore député de province - m'a critiqué pour avoir demandé au préfet de police de remettre des policiers là où cela était nécessaire. Personnellement, cela me semble de bonne politique d'agir ainsi, en se basant sur des critères objectifs pour assurer la sécurité par la prévention, la dissuasion et la répression. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) |