Question N° :
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Ministère interrogé : |
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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Texte de la REPONSE : |
«La loi sur les emplois-jeunes a suscité un immense espoir parmi ceux qui ont des difficultés à pénétrer sur le marché du travail. Dans le domaine de l'éducation nationale, beaucoup de jeunes ont déposé leurs candidatures. Une partie d'entre eux fait partie de la catégorie des 26-30 ans. Par une circulaire du mois de décembre 1997, le ministre de l'éducation nationale a décidé de ne pas faire rentrer cette catégorie dans le dispositif. Etant donné le nombre important de dossiers déposés par ces jeunes, dont certains ont des profils intéressants, et dont quelques-uns souhaitent passer les concours de l'éducation nationale, ne serait-il pas possible d'examiner malgré tout ces dossiers au cas par cas, afin de ne pas décevoir ces jeunes dont certains sont très motivés et ont parfois déposé un dossier en relation avec un projet d'école précis ? Dans le département des Yvelines, nous avons plus de postes que de candidatures. Mme Annette Peulvast-Bergeal demande donc à M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie s'il serait acceptable de prendre en compte les 26-30 ans lorsqu'il n'y a pas assez de candidats de moins de vingt-six ans.» La parole est à Mme Annette Peulvast-Bergeal, pour exposer sa question. Mme Annette Peulvast-Bergeal. Madame la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire, vous le savez, les emplois-jeunes ont créé un immense espoir dans notre pays, notamment parmi les jeunes adultes qui ont du mal à s'intégrer dans le marché du travail. J'ai pu personnellement prendre la mesure de toutes ces attentes au sein de ma circonscription qui comporte la plus grande zone d'éducation prioritaire de France, à Mantes-la-Jolie, avec le Val-Fourré. Voilà quelque temps, votre ministère a annoncé un plan de relance des ZEP qui, je puis vous l'assurer, a été accueilli avec beaucoup de soulagement par le monde enseignant et tous les acteurs éducatifs qui gravitent autour. Les emplois-jeunes sont perçus comme un renfort appréciable par les enseignants et comme une chance pratiquement inespérée pour les jeunes. Cependant, un certain nombre de difficultés subsistent. Madame la ministre, il faudrait aller plus loin dans la voie que vous avez choisie. En effet, on constate des dysfonctionnements, notamment dans le département des Yvelines, où, pour 788 postes d'emplois-jeunes proposés, seulement 511 contrats ont été signés. Et dans l'académie de Versailles, ce sont 1500 postes qui ne sont toujours pas pourvus. Or, parallèlement, des dossiers ont été déposés par des jeunes qui, parce qu'ils ont plus de vingt-six ans, ne peuvent pas prétendre entrer dans le dispositif mis en place par la circulaire du 16 décembre 1997. Pourtant, je puis vous l'assurer, ils sont motivés. Ils ont des projets professionnels intéressants. Ils veulent passer des concours pour entrer dans l'éducation nationale et présentent le profil adéquat. Madame la ministre, étant donné le nombre élevé de dossiers déposés par des jeunes de plus de vingt-six ans, d'un côté, et l'importance des emplois non pourvus dans cette académie, de l'autre, ne serait-il pas possible d'examiner les candidatures pratiquement au cas par cas afin de permettre à certains de ces jeunes qui en ont la possibilité d'entrer dans le cadre des emplois-jeunes de l'éducation nationale quand, naturellement, il n'y a pas assez de jeunes de moins vingt-six ans qui présentent la leur ? M. le président. La parole est à Mme la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire. Mme Ségolène Royal, ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire. Madame la députée, pour tenir compte précisément des problèmes que vous évoquez et notamment de la difficulté de recruter suffisamment d'emplois-jeunes par rapport au nombre de postes ouverts, le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie a décidé, par dérogation à la circulaire du 16 décembre 1997, de porter vingt-huit ans l'âge limite du recrutement dans l'académie de Créteil, pour les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, ainsi que dans l'académie de Versailles. A la lumière des résultats de cette mesure, nous verrons si là se trouve la vraie raison des difficultés de recrutement et nous tirerons toutes les conséquences de ce bilan. Peut-être le dispositif actuel est-il trop rigide. M. le président. La parole est à Mme Annette Peulvast-Bergeal. Mme Annette Peulvast-Bergeal. Je vous remercie, madame la ministre, de votre réponse. En effet, les jeunes ne comprennent pas pourquoi le couperet tombe à vingt-six ans. Je prends acte de votre volonté d'ouverture et de votre volonté proroger jusqu'à vingt-huit ans l'accès à ces postes. C'est une avancée tout à fait intéressante dont nous aurons effectivement l'occasion de reparler et de faire un bilan. |