FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 25779  de  M.   Dupont-Aignan Nicolas ( Rassemblement pour la République - Essonne ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  22/02/1999  page :  999
Réponse publiée au JO le :  29/03/1999  page :  1871
Rubrique :  presse et livres
Tête d'analyse :  presse
Analyse :  diffuseurs. rémunérations
Texte de la QUESTION : M. Nicolas Dupont-Aignan attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les inquiétudes des dépositaires de presse de sa circonscription concernant la volonté des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP) de revoir de manière unilatérale les conditions commerciales des dépositaires de presse. En effet, ceux-ci ont été informés le 24 novembre dernier que les NMPP entendaient abaiser la rémunération des dépositaires indépendants afin de réaliser une économie destinée à alimenter un fonds de modernisation du réseau diffuseur. Cette décision, si elle devenait effective, aurait pour conséquence de mettre en péril la survie économique de ces entreprises et donc de remettre en cause les grands équilibres actuels de notre système de distribution qui garantit la liberté et la pluralité de la presse française. Aussi il lui demande de bien vouloir lui dire quelles mesures elle compte prendre pour répondre aux préoccupations des dépositaires de presse.
Texte de la REPONSE : Cette question doit être examinée en rapport avec l'action de modernisation de la filière de distribution de la presse engagée depuis le milieu de la décennie, et particulièrement avec la mise en place par les Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP) d'un deuxième plan de modernisation couvrant la période 1998-2001. L'action engagée au cours de la phase précédente (1994-1997), avec le soutien des pouvoirs publics, avait permis d'abaisser de façon très substantielle les coûts d'intervention des NMPP. Les économies qui en sont résultées ont été redistribuées en direction des éditeurs et, de façon plus limitée, vers les diffuseurs qualifiés. La nécessité de poursuivre la revalorisation de la situation de ces derniers, dans le cadre du plan 1998-2001 ne semble pas contestée. S'agissant des dépositaires, le plan 1994-1997 s'est traduit par une très importante restructuration du réseau, qui a ramené de 1 250 à 350 le nombre des dépôts. Si cette évolution a permis d'affermir leur assise économique, les critères qui règlent leur rémunération sont restés uniformes et inchangés. L'un des objectifs de la négociation qui s'est engagée en début d'année, dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de modernisation 1998-2001, est de mieux prendre en compte les situations respectives auxquelles sont soumis les différents dépôts, de différencier les taux de commission qu'ils perçoivent en fonction de leur niveau d'activité et du contexte dans lequel ils évoluent (milieu urbain, zone rurale...), et finalement de revoir à la hausse les rémunérations de ceux qui réalisent les plus faibles chiffres d'affaires. Il est souhaitable que cette négociation puisse suivre un cours positif. Mais s'il peut paraître raisonnable que les économies susceptibles d'être mises à jour puissent être redistribuées pour partie vers les diffuseurs, il n'appartient pas aux pouvoirs publics d'intervenir directement dans la détermination des rémunérations allouées aux différents niveaux du réseau, cette dernière devant résulter d'accords conclus entre les professions directement concernées, dans le cadre du respect des principes de la loi Bichet. L'Etat se montrera très attentif sur ce point.
RPR 11 REP_PUB Ile-de-France O