FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 27195  de  M.   Abelin Jean-Pierre ( Union pour la démocratie française-Alliance - Vienne ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  22/03/1999  page :  1649
Réponse publiée au JO le :  03/01/2000  page :  59
Rubrique :  TVA
Tête d'analyse :  politiques communautaires
Analyse :  taux. activités à forte densité de main-d'oeuvre. travaux d'entretien et d'amélioration de l'habitat
Texte de la QUESTION : M. Jean-Pierre Abelin appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la proposition de directive européenne tendant à instaurer un taux de TVA réduit pour les activités d'entretien de rénovation du bâtiment. En octobre 1998, M. le Premier ministre s'était déclaré en faveur d'une telle mesure qui ne pouvait qu'avoir un effet extrêmement bénéfique sur les activités du bâtiment, et donc sur l'emploi. En conséquence, il lui demande quel est le calendrier retenu par le Gouvernement pour la mise en application de cette baisse du taux de TVA sur ce type d'activités.
Texte de la REPONSE : La Commission européenne a présenté le 15 mars 1999 une proposition de directive qui a été adoptée le 22 octobre 1999 visant à appliquer, à titre expérimental, pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 2000, un taux réduit de TVA sur les services à forte intensité de main-d'oeuvre. Lors de la discussion de cette proposition, les Etats membres ont établi la liste des services susceptibles de bénéficier de cette mesure. Celle-ci comporte la rénovation et la réparation de logements privés, à l'exclusion des équipements qui représentent une part importante de la valeur du service fourni. La France a décidé de retenir ce secteur d'activité et d'appliquer le taux réduit de la TVA, aux travaux, autres que de construction ou de reconstruction, portant sur les locaux à usage d'habitation achevés depuis plus de deux ans. Cette mesure a été inscrite dans le projet de loi de finances pour 2000. Le Gouvernement a décidé de l'appliquer de manière anticipée à toutes les factures émises à compter du 15 septembre 1999, afin de ne pas perturber le marché du bâtiment. Cette mesure, qui représente à elle seule un effort budgétaire de près de 20 milliards de francs pour 2000, s'inscrit dans trois axes de la politique du Gouvernement : la lutte pour l'emploi, en favorisant un secteur où la main-d'oeuvre est essentielle ; la lutte contre le travail illégal par un abaissement des coûts des prestations permettant notamment aux ménages de recourir dans de meilleures conditions à des professionnels reconnus ; et l'amélioration du parc des logements. Les conditions d'application de cette disposition ont fait l'objet d'une instruction administrative (Bulletin officiel des impôts, 3 C-5-99) du 15 septembre 1999.
UDF 11 REP_PUB Poitou-Charentes O