FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 27529  de  M.   Dominati Laurent ( Démocratie libérale et indépendants - Paris ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  29/03/1999  page :  1808
Réponse publiée au JO le :  07/06/1999  page :  3438
Rubrique :  patrimoine culturel
Tête d'analyse :  oeuvres d'art
Analyse :  protection. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Laurent Dominati se référant à ses questions n°s 14272 et 20846 posées les 11 mai et 2 novembre 1998 à Mme la ministre de la culture et de la communication relatives au vol d'un tableau de Corot au musée du Louvre et aux dégradations commises sur des statues de la façade de Notre-Dame de Paris, il lui demande quelles dispositions elle envisage de prendre au vu des constats d'experts figurant dans le récent rapport d'audit sur la sécurité du musée du Louvre, qui mettent en évidence les faiblesses et les insuffisances du dispositif de sécurité, décrites comme des facteurs de risques auxquels demeurent actuellement exposées les oeuvres du patrimoine.
Texte de la REPONSE : Le musée du Louvre n'a pas attendu les conclusions de l'audit pour prendre dès après le vol du Corot, survenu en mai 1998, une série de mesures visant à renforcer sa sécurité. Il a notamment entrepris des travaux d'urgence pour conforter la sécurité mécanique des oeuvres et a allégé son programme d'expositions temporaires afin que les services du musée puissent se consacrer plus complètement à ces travaux. En outre, il a mis en place un groupe permanent de sécurité, organe interne de coordination regroupant chefs de service et représentants de conservateurs. Enfin, il a revu sa procédure de gestion des crises (reformulation des consignes, création d'une cellule de crise, révision de la sonorisation sous la pyramide...). L'audit, qui a confirmé la pertinence de ces premières mesures, a préconisé deux grandes catégories de dispositions à prendre. Une première catégorie porte sur les moyens humains et l'organisation. Le rapport insiste sur la nécessité de définir pour les agents de surveillance des modes de recrutement plus adaptés à leurs responsabilités professionnelles. Le ministère chargé de la culture réfléchit ainsi à l'heure actuelle à une évolution des épreuves du concours de recrutement, de la formation suivant la réussite au concours et de la formation permanente des agents. Au-delà de ces préconisations qui concernent l'ensemble des musées nationaux, le rapport recommande de lutter contre le gigantisme du musée du Louvre en redonnant aux zones dont les agents de surveillance ont la charge une taille plus humaine. Le musée entend ainsi instituer par étapes des « districts » comme unités de base de la surveillance. Ce type d'unité sera doté des moyens de transmission lui permettant de fonctionner efficacement. D'ores et déjà, l'organigramme du service de la surveillance a été profondément modifié, pour permettre l'homogénéité la plus complète des procédures relatives à la sûreté entre les trois grandes régions (Richelieu, Sully, Denon) du musée. Les efforts humains doivent s'accompagner d'un environnement technique performant. C'est pourquoi les postes de sécurité qui le nécessitent seront modernisés, tandis que la création d'un nouveau poste central et mise à l'étude. En outre, le musée du Louvre va poursuivre et amplifier son investissement dans les systèmes de détection rapprochée des oeuvres. Enfin, les recherches sur les systèmes de traçabilité des oeuvres d'art se poursuivent en liaison avec les organismes compétents.
DL 11 REP_PUB Ile-de-France O