FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 28066  de  M.   Mangin René ( Socialiste - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  intérieur
Ministère attributaire :  intérieur
Question publiée au JO le :  05/04/1999  page :  2002
Réponse publiée au JO le :  19/07/1999  page :  4436
Rubrique :  étrangers
Tête d'analyse :  reconduite aux frontières
Analyse :  zones de rétention. conditions de vie et d'accueil
Texte de la QUESTION : M. René Mangin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation des étrangers dans les zones d'attente ou de rétention. Ces zones présentent des situations contrastées ; il est constaté une volonté plus ou moins déterminée d'y assurer un séjour le moins traumatisant possible. Ainsi des conditions très contestables de rétention sont constatées par l'ensemble des associations oeuvrant dans certaines zones. Tant du côté matériel où les moyens mis en oeuvre semblent disproportionnés avec les besoins que du côté fonctionnel où un contrôle hiérarchique et juridictionnel doit être renforcé. Une meilleure utilisation de ces zones d'attente et de rétention permettrait un accueil et un hébergement plus dignes et plus conformes aux règles humanistes. Il lui demande par conséquent quelles mesures pourraient être prises pour améliorer les conditions de rétention dans le respect de la législation en vigueur.
Texte de la REPONSE : Les zones d'attente et les centres de rétention, dont l'utilisation est strictement encadrée par la loi (art. 35 bis et 35 quater de l'ordonnance du 2 novembre 1945), font l'objet d'une attention constante de l'administration. S'agissant des zones d'attente, un accompagnement humanitaire est assuré dans les plus importantes d'entres elles par des agents de l'Office des migrations internationales et, en outre, des associations qualifiées par leur action dans le domaine de l'assistance aux migrants sont admises à y faire des visites qui les mettent à même de s'assurer des conditions matérielles réservées aux étrangers qui y sont gardés et du respect de leurs droits. Ces derniers, prévus par la loi, comportent la possibilité de quitter la zone d'attente à tout moment pour toute destination autre que la France, la possibilité de bénéficier de l'assistance d'un médecin, d'un interprète et de communiquer avec toute personne de leur choix. En pratique, la majorité des placements en zone d'attente ont lieu à l'aéroport de Roissy. Afin de faire face à l'augmentation des flux de voyageurs dépourvus de documents de voyage ou de visas, et notamment de ceux qui déclarent demander l'asile, il sera construit, dans les prochains mois, un local d'hébergement plus vaste et mieux adapté. Dans l'attente, le local hôtelier qui est actuellement utilisé vient d'être reconditionné et sera étendu dans les prochaines semaines. En ce qui concerne les centres de rétention, une convention entre l'Etat et le comité inter-mouvement d'aide aux évacués (CIMADE) permet d'assurer un soutien humain et social aux personnes retenues. Afin d'améliorer et d'homogénéiser les conditions de séjour dans ces centres de rétention, le Gouvernement vient de décider de créer une véritable fonction de chef de centre, de généraliser le système dans lequel une convention entre le préfet et un hôpital proche d'un centre de rétention assure, sur des bases claires, une convention médicale des centres et enfin de fixer des normes minimales uniformes régissant les installations et le fonctionnement des centres. Ces mesures entreront en vigueur durant l'année en cours.
SOC 11 REP_PUB Lorraine O