FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 28186  de  M.   Biessy Gilbert ( Communiste - Isère ) QE
Ministère interrogé :  santé et action sociale
Ministère attributaire :  santé et action sociale
Question publiée au JO le :  12/04/1999  page :  2172
Réponse publiée au JO le :  07/06/1999  page :  3522
Rubrique :  enseignement supérieur
Tête d'analyse :  professions de santé
Analyse :  programmes. médecins. gynécologie médicale. maintien
Texte de la QUESTION : M. Gilbert Biessy attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur l'avenir de la gynécologie médicale. En effet, en 1971, cette spécialité acquise après dix ans d'études dont trois ans de stages au sein de services hospitaliers de gynécologie était sanctionnée par un diplôme national. Sous prétexte d'harmonisation européenne, cette spécialité française a été supprimée en 1986. En conséquence, il n'y a pas eu de renouvellement des gynécologues médicaux dont le nombre est en diminution régulière. En 1986, il y avait 130 gynécologues médicaux et 130 gynécologues obstétriciens formés par an. Actuellement, il y a zéro gynécologue médical et 80 gynécologues obstétriciens. La gynécologie médicale est d'abord une médecine de proximité qui consiste à suivre une cliente tout au long de sa vie. Elle a un rôle d'information, de prévention, notamment sur les questions de contraception, les maladies sexuellement transmissibles, le dépistage des cancers féminins, etc., et elle intervient aussi sur le suivi des grossesses. La disparition de la gynécologie médicale entraînerait un grand recul pour la santé des femmes. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer les dispositions qu'il entend prendre pour établir cette spécialité afin de permettre aux femmes de continuer à bénéficier d'un suivi médical de qualité et de bien vouloir lui signaler s'il est prévu une disposition indiquant que les femmes gardent le droit de consulter directement leur gynécologue même si elles ont signé un contrat avec leur médecin référent.
Texte de la REPONSE : Il n'est pas dans l'intention du Gouvernement de supprimer la pratique d e la gynécologie médicale. Pour des raisons de législation européenne, les certificats d'études spéciaux, qui étaient une filière parallèle à l'internat pour devenir spécialiste en médecine, ont été supprimés en 1984. Après les études menées par le groupe de travail présidé par le professeur Nicolas, il a été décidé d'identifier trois choix supplémentaires au décours du concours d'internat, dont celui de gynéco-obstétrique. Cette décision est la seule qui permettra dès 1999 d'augmenter le nombre d'internes formés dans cette discipline. Il convient de noter que 50 % des internes en gynéco-obstétrique sont des femmes et l'expérience montre que les femmes spécialistes en gynéco-obstétrique s'orientent plutôt vers la gynécologie médicale. On peut donc penser que la moitié au moins de celles et ceux qui sont ainsi formés par l'internat choisiront la gynécologie médicale plutôt que l'obstétrique. Les gynécologues médicaux et les obstétriciens ont établi un plan de formation en quatre ans. Ce plan comprend une base chirurgicale et une base obstétricale d'un an chacune puis deux ans de formation laissée au choix de l'interne.
COM 11 REP_PUB Rhône-Alpes O