Texte de la QUESTION :
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M. Jacques Floch appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur sa décision de retirer du marché cinq médicaments homéopathiques majeurs (Luesinum, Medorrhinum, Morbillinum, Pertussinum, Psorinum) essentiels à l'homéopathie et à de nombreux traitements chez l'enfant. Ce retrait, qui semble avoir été ordonné en l'absence de preuve ou raisonnement scientifique, sous le seul prétexte qu'ils sont issus de souches humaines, pose de réelles difficultés aux prescripteurs. Depuis deux cents ans que les remèdes homéopathiques sont utilisés sur des millions de personnes, aucun effet négatif n'a été observé par la commission de pharmacovigilance. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les raisons qui ont motivé sa décision et la politique qu'il entend mener à l'avenir au sujet de la médecine homéopathique.
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Texte de la REPONSE :
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La ministre de l'emploi et de la solidarité tient à rappeler à l'honorable parlementaire la volonté des pouvoirs publics de ne laisser distribuer que des médicaments offrant les garanties maximales pour la protection de la santé publique. Dans ce cadre, les médicaments homéopathqiues doivent obtenir, avant leur commercialisation ou leur distribution à titre gratuit ou onéreux, en gros ou en détail, une autorisation de mise sur le marché (AMM), en application des dispositions de l'article L. 601 du code de la santé publique, ou faire l'objet d'un enregistrement auprès de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, conformément aux articles L. 601-3 et R. 5143-0 du code précité. Pour assurer sa mission et en vue de garantir la sécurité microbiologique des médicaments homéopathiques, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a initié un processus de réexamen des souches biologiques utilisées pour leur fabrication. Aussi, il est apparu nécessaire de disposer de données complémentaires sur les modes de production concernant les souches d'origine humaine.Ces informations ont été demandées aux laboratoires fabriquant ces médicaments homéopathiques. Dans cette attente et par mesure de précaution, il a été décidé, après avis de la commission d'AMM, la suspension pour une durée d'un an de l'autorisation préalable à la mise sur le marché des médicaments homéopathiques fabriqués à partir des souches d'origine humaine suivantes : Luesinum, Morbillinum, Medorrhinum, Pertussinum et Psorinum. Cette réévaluation de la sécurité microbiologique des souches d'origine humaine ne remet pas en cause l'intérêt thérapeutique de ces médicaments. Elle a pour but d'apporter toutes les garanties en matière de sécurité d'emploi. Aussi, dès que les laboratoires auront fourni les informations demandées, la commercialisation de ces médicaments homéopathiques pourra à nouveau être envisagée.
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