FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 28662  de  M.   Bourg-Broc Bruno ( Rassemblement pour la République - Marne ) QE
Ministère interrogé :  défense
Ministère attributaire :  défense
Question publiée au JO le :  19/04/1999  page :  2274
Réponse publiée au JO le :  28/06/1999  page :  3963
Rubrique :  défense
Tête d'analyse :  restructuration
Analyse :  conséquences. musique militaire
Texte de la QUESTION : M. Bruno Bourg-Broc demande à M. le ministre de la défense quelles sont les musiques militaires existant actuellement dans les trois armées et la gendarmerie, et si, dans le cadre de la restructuration en cours des forces armées, certaines de ces formations musicales risquent de disparaître ou si de nouvelles pourraient être créées. Il lui demande également si, du fait de la professionnalisation des armées, qui déjà commencé à priver les musiques et fanfares militaires de musiciens appelés, il envisage, à l'instar d'autre pays dotées d'armées de métier, de constituer des formations muusicales militaires composées de réservistes, donc de musiciens à temps partiel, ce qui serait une initiative intéressante à la fois sur le plan musical et sur celui du coût.
Texte de la REPONSE : Les renseignements demandés par l'honorable parlementaire concernant le devenir des musiques militaires des armées et de la gendarmerie, dans le cadre des restructurations des forces armées, appellent les reponses suivantes : 1. Armée de terre : au 1er janvier 1999, l'armée de terre disposait de cinquante-quatre formations musicales en métropole et outre-mer. La professionnalisation et la réduction du format de l'armée de terre entraîneront la dissolution de cinq musiques de circonscription militaire de défense (CMD), de la musique des Forces françaises stationnées en Allemagne, de dix musiques régimentaires et des quatre musiques d'écoles. De plus, cinq musiques de CMD seront transformées en musiques de région terre. Cinq fanfares régimentaires, dont les activités musicales seront menées parallèlement aux activités opérationnelles, et une musique de lycée militaire, seront créées. Enfin, les cinq formations musicales stationnées en outre-mer seront dissoutes. S'agissant de la participation des réservistes aux formations musicales de l'armée de terre, une expérimentation est actuellement menée par la CMD de Rennes, pour évaluer notamment les aspects relatifs au recrutement, à la gestion, à la formation et à l'emploi de ces personnels. Les résultats de cette expérimentation permettront de prendre les décisions appropriées dans ce domaine. D'ores et déjà, dix postes de réservistes ont été ouverts dans chacune des cinq futures musiques de région terre. 2. Marine nationale : les formations musicales de la marine nationale comprennent les musiques des équipages de la flotte de Brest et de Toulon, ainsi que le Bagad de Lann-Bihoué. Ces formations seront maintenues à l'issue de la professionnalisation. Toutefois, les appelés des musiques des équipages ne seront pas remplacés, ramenant à 76, au lieu de 86, le nombre de marins actuellement dans ces deux formations. Par ailleurs, les appelés du Bagad de Lann-Bihoué seront remplacés par trente volontaires dans les armées. Le recours à des réservistes n'est pas prévu actuellement mais cette solution pourrait être étudiée si un besoin complémentaire le nécessitait. 3. Armée de l'air : il existe actuellement quatre musiques militaires au sein de l'armée de l'air : une musique d'armée à Paris et trois musiques à vocation régionale stationnées à Dijon, Bordeaux et Aix-les-Milles. Ce dispositif, qui fait suite à la dissolution de la musique de Villacoublay en 1997, ne connaîtra pas d'évolution quantitative à l'échéance 2002. En effet, les musiciens composant actuellement les formations musicales de l'armée de l'air sont des militaires de carrière ou sous contrat. Aussi, l'emploi de réservistes à temps partiel n'est pas envisagé. 4. Gendarmerie nationale : la gendarmerie nationale dispose de la musique de la gendarmerie mobile et, au sein de la garde républicaine, des orchestres de la garde républicaine, du choeur de l'armée française, de la musique de la garde républicaine et de la fanfare du régiment de cavalerie de la garde républicaine. La professionnalisation des armées n'entraînera aucune création ou dissolution d'unités. Seuls les gendarmes auxiliaires appelés du choeur de l'armée française seront remplacés par des volontaires dans les armées. La gendarmerie nationale n'envisage pas actuellement d'avoir recours à des réservistes pour constituer des formations musicales particulières, ou renforcer les formations existantes qui fournissent des prestations quasi quotidiennes.
RPR 11 REP_PUB Champagne-Ardenne O